Département : 07 - ARDÈCHE
Le bourg :
Situation : (--> le voir sur une carte)
La commune de Lamastre est située à 50km à l'Est du Puy en Velay, à 25km au Nord-Ouest de Valence et à 15km au Nord-Est de Le Cheylard (voir son château).
Coordonnées du château :
44° 59' 01" N | 04° 34' 47" E |
44.98366173° | 4.5797351° |
Toponymie : (voir initiation)
- Pey : Montagne.
- Cheylard : Château.
Nota : Sur le web, le site est parfois nommé "Pecheylard", alors que je lis "Peychelard" dans mon dictionnaire.
Le château :
L'extérieur :
Je ne peux jamais être un simple touriste
* En prenant le petit train du Vivarais nommé Mastrou, je me suis écrié : "Quel plaisir de faire un peu de tourisme sans son destrier !".
* Après un agréage voyage le long des gorges, le "cheval vapeur" arrive à son terminus : Lamastre.
* C'est donc à pieds, en longeant la rivière Doux, que j'erre dans les rues de la vivante commune.
* Soudain, au loin coté Sud, une ruine me hèle.
* Pour mieux la voir je me rends à ses pieds (coté Est) proche de l'affluent du Doux nommé : Le Condoie.
Premières constatations
* Le site castral, magnifiquement posé sur un plateau au dessus de l'actuelle commune, est composé de 3 parties :
- A droite, coté Nord, les maisons s'appuyant sur les ruines du village primitif.
- Au centre, une basse cour délimitée par un rempart.
- A gauche, les vestiges du château fort.
* J'ai besoin de la voir, de la toucher. Il me faut prendre successivement :
- La rue du château.
- La montée des ruines.
- La rue du Belvédère de Peychelard.
L'intérieur :
Les premiers indices
* Arrivé sur le plateau, je remarque une grande surface herbeuse délimitée par un vestige de mur d'une hauteur de ... heu... 30 centimètres.
* En un bond (imaginez moi en armure escaladant cette vertigineuse paroi de 0,3 mètre )......
........ je suis dans ce qui pu être : La Haute Cour (?).
- Heu....... Je n'imagine point que cette surface ait pu être la Basse-Cour, mais il est possible que je me trompe.
* Au loin apparaît une puissante construction entourée de hauts murs (certes un peu arasés).
* Lentement j'avance.
* La prudence est de mise car les pierres au sol roule sous mes pieds.
* Attaqué par la végétation, un mur très arasé me révèle son épaisseur. Je suis face à une paroi défensive coté Nord.
* Je me retourne (donc face au Sud-Ouest), pour découvrir deux imposants bâtiments. Et réalité, ce n'est qu'un seul bâtiment divisé en deux parties.
Haute et belle (ou Ho t'es belle)
* Face à moi, une imposante construction séparée presque au centre par un mur formant...2 "bâtiments".
* Dans la partie gauche, à l'étage médian, trône au centre de la pièce les vestiges d'une imposante cheminée. Hélas les piédroits et le linteau ont disparu.
* Sur la gauche je vois un mur épais. Cette construction avait certainement une fonction défensive.
* Les imposants trous de forme carrée ont certainement reçu les poutres d'une plancher.
* Au dessus, je remarque un mur en retrait. Ce devait être l'étage supérieur du bâtiment.
* L'étage supérieur est passionnant. Je vois :
- Au centre, le conduit de cheminée.
- Le crénelage.
* Le mur à droite, aussi épais que son symétrique à gauche, porte les traces d'une ouverture. Je subodore que ce fut la porte pour se rendre dans le bâtiment de droite.
A droite... toute !
* La partie droite a une superficie au sol plus petite que sa "consœur" de gauche.
* Hélas elle est envahie par la végétation. Je devine la salle du bas plus que je la vois, je n'en ferais donc pas une description.
* Les murs sont aussi épais que la partie gauche.
* A mi hauteur, un vestige de cheminée apparaît. Sa dimension est plus petite que précédemment, mais cela est justifié par la superficie moins grande de la pièce.
* Un fenêtre semble posséder une coussiège (voir vocabulaire).
Conclusions
* Cet imposant bâtiment aux murs épais devait être le donjon défensif puisque situé coté Nord-Ouest.
* Le Nord-Ouest est le seul coté ne possédant pas un à-pic ou une pente.
Le diaporama du château est visible ici - CLIC
Histoire du château :
* Au 10ème siècle, une construction défensive (en bois ?) est aménagée sur le pic au confluent du Doux et du Condoie.
* En 1082, Adhémar de Mastra possède la seigneurie.
* A la fin du 11ème siècle (1083 ?), Jocerand de Lamastre confirme la donation faite par son père de l’église de Saint-Victor aux moines de Romans. Le témoin se nomme Aymon de Solignac (voir son château).
* Au début du 13ème siècle, Guillaume de Lamastre possède le château.
* Vers 1220 (?), Guillaume cède son château à sa fille Aygline.
* Vers 1224, après son mariage avec Aygline de Lamastre, Jarenton de Chapteuil possède le château.
* Vers 1246, après avoir rendu hommage à Aymar de Poitiers, Comte (voir titre de noblesse) de Valentinois, Jarenton et son fils Pons sont toujours seigneurs de Lamastre.
* Vers 1283, Jocerand Arnaud, seigneur de Lamastre, lègue une demi-manse de plusieurs biens dont la seigneurie de Lamastre, au précepteur de l'ordre de Saint Antoine de Viennois. Ceci pour le salut de l'âme de ses parents, de sa femme Élisabeth et de la sienne.
* Au milieu du 16ème siècle, durant les Guerres de Religion, le château semble existé.
* Au début du 17ème siècle, le château est nommé : Ruine (à vérifier).
* En 1644, René de la Gruterie, Chevalier de Saint Jean de Jérusalem, Commandeur de Lyon, achète à la famille Meyres, la seigneurie ainsi que les ruines du château
* Vers 1792, le site castral est transformé en carrière de pierre.
* Au début du 21ème siècle, la découverte de l'extérieur est libre et gratuite.
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