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3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 06:50

 

 

Département 48 - LOZÈRE

 

 

 

 

Voyez vous cette merveille au loin ?

Le bourg :

Situation :   (--> le voir sur une carte)

  La commune de Luc est située à 40km au Nord-Est de Mende (voir ses fortifications), à 20km au Nord de Pourcharesses (voir son château) et à 10km au Sud de Langogne.

 

 ; Coordonnées du château :

44° 39' 09" N  03° 53' 19" E
 44.651990°  3.888537°

 

 

 

 

Le château :

L'extérieur :

Je digère et je dis : J'erre

* Après un frugal repas dans un accueillante auberge à Langogne, je laisse mon destrier me mener vers le Sud en direction de Villefort.

* Soudain, mon palefroi stoppe puis par un léger saut me laisse choir sur la terre.

Pourquoi a-t-il fait cela ?

* Il a vu un site médiéval au dessus des arbres.

* Je pressens que ma digestion se fera en gravissant la pente.

 

 

Est ce un donjon, une tour du rempart ou la chapelle ?

Lui là haut... moi en bas

Pourquoi avoir mis un château si haut ?

Est ce pour m'embêter ?

* En réalité, ce site castral médiéval est un gardien. Il est situé proche de la voie Régordane.

* La construction, posée sur un plateau rocheux, occupe une position stratégique à la frontière du Gévaudan (Lozère) et du Vivarais (Ardèche).

 

 

L'approche... Là proche

* Au sommet, je vois :

- Un mur arasé du rempart.

- Une tour carrée.

- Une vierge, certainement apposée au 19ème siècle.

* En entrant dans la commune, une route en légère pente m'amène proche du château. Je n'ai donc pas besoin de mes cordes d'escalade ni du harnais.

 

 

 

Ressentez vous la magie du Moyen Âge ?

L'intérieur :

Le plan.... de ma jouissance ! blush

* Quelle merveille !

* Bien que le site castral ait perdu une grande partie de ses bâtiments médiévaux, bien que de grandes étendues herbeuses remplacent les communs, les habitats et les systèmes défensifs, il reste assez de pierres pour rêver.

* Pour que votre rêve soit aussi beau que le mien, je vous donne le plan.

 

 

Les premiers murs.... se murmurent wink

* De l'emplacement du pont levis (repère 9) il ne reste que le souvenir.

* De suite, je me précipite vers le Sud-Est pour toucher le rempart (repère 5) que j'avais vu depuis le bas.

- Les archéologues affirment que la hauteur est celle d'origine.

- Il est possible de voir les traces des toitures de bâtiments accolés.

- Cette muraille n'a pas une épaisseur importante, mais cela est logique. Derrière, l'à-pic est si important qu'aucune arme de jet (mangonneau par exemple) pouvait l'atteindre.

* Le petit muret encadrant la haute muraille est une consolidation-réalisation récente. Mais d'après les archéologues, elle s'appuie sur des banquettes (voir vocabulaire) médiévales.

 

 

Voyez vous cette tour défensive ?

La tour s'effrite... Est elle Belge ? surprise

* Je traverse ce qui devait être la haute cour (mais avec les différents dénivelés, j'ai l'impression que je suis toujours dans la basse cour) pour rejoindre le mur d'enceinte Nord (repère 2) dont les pierres sont en saillie.

* Sur sa gauche, un haut bâtiment est accroché. C'est la tour Nord (repère 1) portant aussi le nom :

- Tour d'Anduze (nom d'un des anciens propriétaires du lieu --> Voir historique).

* Regardez la attentivement.

* L'avantage d'une ruine, c'est qu'elle révèle ses secrets de "fabrication". Par exemple :

- L'épaisseur de ses murs.

- Les tous pour les poutres des niveaux

- L'absence d'escalier signifiant que les étages étaient accessibles par une échelle en bois.

- Le départ de voûte du plafond.

* Je suis surpris de ne voir aucune fente défensive ni (un fantôme d') ouverture communiquant avec un chemin de ronde.

 

 

Une tour... détournée de sa fonction

Une prison.... à moins que sad

* Je suis si excité que je deviens fou......

..... je retourne vers le Sud....

....... pour voir : Le puits (repère 4).

* Puis, je me retrouve au centre du triangle entre les repères 3-5-8.

* En face de moi, la paroi fut le 2ème rempart du château :

- A droite, l'ouverture devant le gros arbre est la poterne (un peu abîmée).

- A gauche, l'entrée d'une tour très arasée (repère 3) du 13ème siècle dont la légende locale affirme qu'elle fut la prison.

* La salle voûtée du niveau bas (le seul existant) montre :

- Une archère (en face du puits) protégeant l'entrée principale du château.

- Au dessus de la porte le classique trou d'homme donnant accès à l'étage (par une échelle en bois).

Nota : La lumière venant du haut est due à l'arasement de la tour (évidemment).

 

 

Derrière la ruine... le bâtiment ensoleillé de modernité médiévale

Ruiné et......

* Dans ma folle errance désordonnée, je me dirige vers le bâtiment repéré 6.

* Cette merveille, certes "un peu" cassée, fut la tour d'une des familles en copropriété : Les Choisinet (voir historique).

* Avec un peu d'attention (et surtout une bonne vue car mon image est petite) vous pouvez voir :

- Le départ de voûte du niveau bas.

- L'opus spicatum.... (heu... invisible sur l'image).

- Une porte (invisible) que les archéologues ont identifiée coté opposé à l'entrée du site castral.

 

 

....... entièreté ! heart

* Au fond, sur la droite, un bâtiment unique (repère 7).

* Ce bâtiment fut le logis seigneurial.

* Que voir sur cette cubique construction :

- Des rangées "d'arêtes de poissons" entre plusieurs lits de pierres (que les archéologues datent d'avant le 12ème siècle).

- Trois niveaux (nombre que j'estime avec les archères droites surveillant l'entrée du rempart).

- Le dernier étage semble être l'habitat, identifiable avec les fenêtres.

- En faisant abstraction de l'ouverture basse qui me semble récente, l'accès à cette fascinante construction se faisait à l'étage (certainement par une passerelle en bois avec échelle rétractile).

 

 

C'est dans la pénombre que la lumière apparaît

Dis, as tu vu monter Christo ? no

* Pauvre Chevalier qui doit encore et toujours monter.

* Mais monter vers elle (la tour repère 8 bien sur) est un plaisir.

* Cette construction anguleuse est le donjon de repli.

* L'aménagement de la pente réalisé au 19ème siècle défigure l'architecture et l'emplacement de l'entrée. La transformation de cette tour en chapelle a changé l'aménagement intérieur. Mais il est possible de voir la voûte de la salle basse ainsi que son archère primitive.

 

 

Panoramique.... mais presque ! yes

* Après avoir monté (encore !) un escalier récent, je me pâme sur la plateforme.

* Comme un oiseau, je survole le site pour mieux comprendre l'aménagement :

- D'un coté, le rempart de la basse cour, de la haute cour et la tour minimale de la famille Choisinet.

- De l'autre coté, la tour défensive Nord et l'imposant logis.

* Puis, tel un admirateur de l'infini, j'admire le panorama.

 

 

Le diaporama du château est ici - clic

 

 

 

Histoire du château :

* Au 6ème siècle, construction (probable) d'un bâtiment fortifié de surveillance.

* Au 10ème siècle (à vérifier), le site est possession de 3 co-seigneurs. Chacun possède une tour du château :

- Celle du seigneur de Luc.

- Celle du seigneur d'Agrain des Hubacs.

- Celle du seigneur Bourdal des Choisinet.

* Au 12ème siècle (?), le château est agrandi, un puissant rempart entoure le site.

* Dans le premier quart du 13ème siècle, par héritage, Marguerite d'Anduze, Dame de Portes, possède la seigneurie de Luc.

* En 1225 (?), Marguerite d'Anduze, Dame de Portes, de Luc, de Pradelles et Saint Laurent les Bains (voir ce château), épouse Randon de Châteauneuf (?) seigneur du Cheylard et de Villefort, un des membres de la puissante famille de Randon, possesseur d'une des Baronnies du Gévaudan.

* A la fin du 13ème siècle, le site est possession du fils de Marguerite : Le Baron (voir titre de noblesse) Guillaume IV de Châteauneuf-Randon, dit Le Grand.

* En 1277, la fille de Guillaume IV épouse le Vicomte Armand VI de Polignac, seigneur du Luguet, de Talizat, d"Aubijoux, Ceyssac, de Cusse et de Mercoeur. Elle apporte en dot plusieurs seigneuries dont Luc.

* Au 14ème siècle, la Guerre de Cent Ans fait rage.

* En 1380, des Routiers à la solde des Anglais (et certainement des seigneurs ayant rendu hommage au Duc d'Aquitaine et Roi d'Angleterre) mettent le siège devant Luc. Ce n'est qu'avec l'aide de plusieurs seigneurs arrivés en renfort que le château de Luc n'est pas pris par les "2000 Anglais".

* Au début du 16ème siècle, durant les Guerres de Religion, une garnison est affectée au château pour contrer les "attaques" des Protestants.

* En 1632 (?), pour affirmer la suprématie Royale (voir liste des rois) et pour éviter que les châteaux fortifiés soient le repère de Protestants, de brigands mais aussi de seigneurs non acquis à la cause de Louis XIII, le Cardinal de Richelieu ordonne la démolition de nombreuses forteresses. Luc n'échappe pas à cet ordre. Ruine sera son avenir.

* Au 19ème siècle, de nombreux travaux et aménagements sont réalisés sur le site, comme le comblement des fossés, l'adoucissement de la pente d'entrée, etc...

* En 1878, une statut (Notre Dame de Luc) est posée au sommet d'une des tours, transformant ce bâtiment en chapelle "communale".

* En 1978, une association de sauvegarde est créée Elle consolide et sécurise les vieilles ruines.

* En 1986, le site est inscrit aux Monuments Historiques.

* Au 21ème siècle, la découverte du château est libre et gratuite. Bien que le site soit sécurisé, il est important d'être prudent avec des enfants car les à-pics sont nombreux.

 

 

Le panorama est la richesse d'un site médiéval

 

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