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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 06:30

 

2000 ans de tradition funéraire

 

 

En cliquant sur l'image, vous pouvez trouver les coordonnées complètes de ce livre sur des sites que je vous propose.

 

 

Résumé :

 
    « La fouille de Saint-Laurent montre l’évolution, depuis l’Antiquité, du principal site funéraire grenoblois.

  Parmi plusieurs mausolées de la voie des Alpes, entre Isère et montagne, un édifice pourvu d’une crypte funéraire dallée garnie d’une banquette, d’une niche et d’une ou deux fenestellae, est certainement vers 400 la memoria de l’un des premiers évêques. Le corps saint suscite le regroupement de nombreuses sépultures, formae et sarcophages.

   Une église cruciforme à bras triconques superposés s’enracine sur cette memoria : Elle semble être la basilique épiscopale qu’en présence de la cour burgonde Avit de Vienne consacre, d’après ses Homiliae, en 516. Vers 600, elle sera voûtée et richement décorée. Durant tout le haut Moyen-Âge, Saint-Laurent sera la plus importante des églises funéraires suburbaines (les autres étant Saint-Antoine, Saint-Sixte et Saint-Ferréol).

   Une contre-église remplace vers 800 la memoria dont elle conserve les cryptes. Ce pôle occidental est lié par une nef rectangulaire à un classique chœur orienté sur transept, dont le bras oriental de l’église précédente forme une des cryptes.

   Prieuré de Saint-Chaffre en 1012, l’église devient paroissiale d’un faubourg que ses murs protègent, renforcés au XIVe siècle par divers dispositifs militaires. Avec un clocher-porche, ses décors romans, son cloître et son cimetière, elle évoluera ensuite plus banalement jusqu’à la Révolution qui met fin au prieuré. Viendront ensuite la découverte de Saint-Oyand par Champollion-Figeac et les restaurations sous l’égide de Mérimée.

   L’étude diachronique souligne l’importance des pratiques funéraires et du culte des saints dans le christianisme gaulois ainsi que la manière dont se concilient les dispositifs architecturaux locaux et des pratiques et liturgies en perpétuelle transformation. »

 

 

 

Présentation de l'auteur :

 

    Archéologue renommée, docteur de l’université Aix-Marseille en archéologie, histoire et civilisations de l’Antiquité et du Moyen Âge, Renée Colardelle a dirigé les recherches menées sur le site de Saint-Laurent de 1978 à 1998. Directrice du Musée archéologique de Grenoble Saint-Laurent jusqu’en 2011, elle est aujourd’hui conservatrice en chef honoraire du patrimoine.

 

 
Mon avis :
  Un ouvrage peu connu et pourtant très riche !
 
      Le sujet peut vous paraître curieux voire "sordide". Les traditions funéraires, la mort sont des thèmes peu amusants pour un livre. Mais l'ouvrage ne traite pas réellement de ce sujet. Ce magnifique livre est le résultat de fouilles, de questionnements, de déductions, de recherches dans une église (qui a été fortifiée).
    Certes il est technique et parfois son vocabulaire peut être rebutant. Mais en laissant passer mon ignorance envers des mots peu usités, j'ai pris un plaisir immense à engloutir les 480 pages.
   Des photos, des plans, des schémas, des graphiques, des tableaux agrémentent les longues proses si riches. Même si parfois, j'ai du relire 2 fois (et même 3) certaines pages, je n'ai jamais eu l'envie de quitter définitivement cette oeuvre.
    J'ai pu souvent entrer dans la tête d'un(e) archéologue, j'ai pu comprendre le raisonnement, j'ai presque participé (virtuellement bien sur) à la fouille de cette église fortifiée âgée de plus de 1600 ans !
   Après la lecture de ce magnifique livre, j'ai pu visiter autrement le Musée Archéologique de Grenoble. Curieusement, même des détails insignifiants du MAG me semblent aujourd'hui évidents.
Avez vous remarqué les multiples lignes colorées dans le titre du site web ?
   Elles représentent les strates car 16 siècles sont imprimés dans le sol.
 
   La lecture de ce livre n'est pas utile que pour le MAG,  cet ouvrage m'a permis de m'ouvrir l'esprit et de mieux comprendre certaines ruines castrales que j'ai visitées depuis. L'investissement en temps de lecture n'est pas vain.

 

 

 

Note Personnelle :

 

      J'ai eu la chance de rencontrer Renée Colardelle (au cour d'une visite commentée). C'est une femme petite en taille mais immense en dynamisme, avec des yeux qui s'illuminent lorsqu'elle parle d'archéologie, avec un sens pédagogique au point que nous sommes tous archéologues à son contact.

    Lui poser des questions fut, pour votre humble Chevalier, un moment inoubliable, non pas à cause de mes banales interrogations mais à la qualité de ses réponses.

Merci Madame Colardelle.

 

 

 

 

 
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