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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 08:30

 

 

Département :  36 - INDRE

 

Voyez cette beauté au loin ?

 

 

Le bourg

Situation :   (--> le voir sur une carte)

     La commune de Paudy est située à 35km à l'Ouest de Bourges, à 30km au Nord-Est de Châteauroux, à 22km au Sud-Ouest de Vierzon et à 10km au Nord-Ouest d'Issoudun (voir son château).

 

  Coordonnée du château :

47° 02' 26" N 01° 55' 11" E
 47.040575°  1.919794°

 

 

 

Le château :  

L'extérieur :

Avant propos

* Comme vous l'avez constaté, ce blog est en grande partie consacré aux châteaux et ruines fortifiés oubliés des guides touristiques et des documents des offices de tourisme.Suis je devenu daltonien ?

* Lors de ma trop courte semaine dans le département de l'Indre, j'avais prévu une escale dans ce petit bourg.

Vais je découvrir un site extraordinaire ?

* Quel suspense !

 

 

La découverte

* Au loin, dans un écrin de verdure, je vois une haute construction.

* Je ne peux pas encore définir si c'est une tour défensive ou un clocher mais j'ai les poils qui se hérissent : Ceci est déjà un indice.

* Le deuxième indice est le souffle bruyant de mon fidèle destrier.

* Je pressens que mon Graal de ce jour va être extraordinaire.

* D'ailleurs, en m'approchant je remarque que 2 constructions au moins font briller mes yeux de Castellologue-Amateur

* Paudy va remplir mon après-midi d'avril.

 

 

  La belle se regarde dans le miroir des douves

L'arrivée

* Je laisse mon destrier à une bonne centaine de mètres du site et je marche sur une route dont les tracteurs ont laissé leurs empreintes.

* Pour arriver aux pieds du château, il faut circuler sur la rue du donjon.

* Ceci est le nom local de la haute tour.

* Je vérifierai (dans quelques minutes) si cette appellation est vraie, car souvent, le vocabulaire des noms de rue est imagé.

 

 

Le rempart

* Un château fort est souvent enserré et protégé dans un rempart.

* Celui de Paudy a évidemment été modifié et aménagé (nombreuses et larges fenêtres) pour permettre à ses habitants de mieux vivre.

* Ce quadrilatère dédié à la défense semble aujourd'hui bien neutre.

* Pourtant, avec un peu d'attention, il est possible de voir les systèmes défensifs :

- Des douves larges et profondes,

- Une terrasse permettant le tir au canon (je vous en ai montrée au château de Le Plessis Bourré),

- Une tour d'angle avec base élargie et des fentes de tir ressemblant à des archères primitives du 12ème siècle.

* Même si la tour d'angle est arasée et n'arbore plus ses créneaux, même si le rempart a été couvert et a perdu ses mâchicoulis (voir vocabulaire), l'ensemble montre une architecture médiévale défensive.

 

 

Quel magnifique chatelet !

Le soi-disant donjon

* En suivant les douves et surtout en longeant le rempart je croise la route d'un autre bâtiment.

* Mes yeux sont éblouis par la haute tour qui "s'avance" vers moi (à moins que ce soit l'inverse).

* Comme je le pressentais, ceci n'est point un donjon mais un châtelet d'entrée (voir définition).

* Il est vrai que de loin, la confusion était possible.

 

 

Analyse préliminaire du châtelet d'entrée

* Avant de traverser le châtelet d'entrée, je le contourne pour comprendre son architecture globale.

* Sur le coté, le haut bâtiment comporte une ronde tour flanque qui doit contenir un escalier (les nombreuses ouvertures situées à l'intérieur de l'enceinte et non coté ennemis sont des puits de lumières).

* A sa base, je vois les vestiges de la courtine.

* L'accès au châtelet d'entrée était possible depuis le chemin de ronde (évidemment l'échelle en fer n'existait pas !).

* Pour protéger cette porte, une bretèche a été aménagée.

 

 

Les systèmes défensifs

* Plusieurs systèmes défensifs sont encore identifiables coté "ennemis" :

- A la base, une archère cruciforme à étrier du 13ème siècle.

- Au sommet, des corbeaux à ressauts. Ce sont les restes des mâchicoulis.

- Dans l'angle, une construction en encorbellement. Sachant qu'à la base de la tour-porte s'étendaient les douves, il n'est pas surprenant que cette construction fût les latrines.

--> Pour ceux qui douteraient de mes supputations, je vous offre cette vue pour réfléchir.

Latrines à l'extérieur (gauche)... Bretèche à l'intérieur.

  Le toit n'est point d'origine médiévale

 

Les entrées

* En prenant un peu de recul, je prends la mesure défensive de cette beauté Berrichonne.

* Il y a  :

- Au sommet, les vestiges des mâchicoulis.

- En dessous, une salle de surveillance et de défense (ouverture rectangulaire).

- Les emplacements des flèches des 2 ponts- levis.

- Au même niveau, une autre salle pour soldats (ouverture rectangulaire).

- Les encadrements des ponts lorsqu'ils sont relevés. Une porte charretière à gauche et une porte piétonne à droite.

Avez vous remarqué le blason ?

* Ce sont les armes de la famille De Velard :

"D'azur semé de croisettes d'or et un chef du même".

* Si ce vocabulaire ne vous est point familier ou si l'art des blasons vous intéresse, voici un site que j'apprécie.

 

  Vais je pouvoir traverser sans encombre ?

L'intérieur :

J'entre en observant

* Devant la large porte, je tente de comprendre les autres systèmes défensifs, car l'absence de tour latérale pour protéger l'entrée me surprend.

* Sur les cotés, je vois des gonds ayant porté un double vantail, mais je ne distingue aucune trace de rail pour une herse.

* Le mur très épais réalisé avec des pierres correctement taillées possède un trou pour recevoir une poutre bloquant les vantaux.

 

 

Les défenses actives

* Après avoir observé les défenses passives (porte, poutre, pont....), je cherche des systèmes de défense qui permettent, non pas de bloquer l'assaillant, mais de lui faire mal.

- Le premier est un assommoir.

- Le deuxième est une archère cruciforme avec un grand ébrasement. Souvenez vous, à l'extérieur je vous l'ai déjà montrée. Dans cette "casemate", l'archer avait un espace pour se protéger entre 2 tirs de flèche.

 

 

C'est la fin

* Ne souhaitant pas pénétrer dans la ferme, j'arrête ma visite ici non sans avoir remarqué la fente pour une herse.

* L'assaillant, s'il avait pu entrer ici, se retrouvait piégé.

 

 

Le diaporama du château est ici - CLIC

 

 

 

Histoire du château :

* Au 11ème siècle, Raoul de Déols, seigneur d'Issoudun (voir son château), fait construire un château en ce lieu (à vérifier).

* En 1118, le, château est construit ou aménagé (mes sources sont contradictoires).

* En 1187, le roi de France Philippe Auguste (voir liste) s'empare d'Issoudun et par conséquence, récupère la seigneurie de Paudy.

* Au milieu du 13ème siècle, le Roi (voir titre de noblesse) de France Louis IX donne la seigneurie de Paudy à un membre de sa famille : Raoul de Courtenay.

* A la fin du 14ème siècle, Jean de la Personne, Chambellan du Duc de Berry, hérite de la seigneurie (à vérifier).

* Au début du 15ème siècle, la seigneurie appartient à Jean de Blanchefort surnommé : L'écorcheur (attribut souvent associé dans les textes à Armagnac).

* Vers 1483, le prince Zizim aurait été retenu quelques jours dans ce château (Je vous ai déjà montré un château où ce monarque fut en résidence surveillée : Rochechinard).

* Au 16ème siècle, le site appartient à la famille Chevrier.

* En 1580 ou 1596 (?), à la mort du dernier héritier nommé Claude Chevrier, le site appartient aux De Velard.

* En 1680, Philippe De Velard n'habite plus le château.

* Vers 1700, le château est vendu (je n'ai pas trouvé le propriétaire. Peut être est il aux La Fond ou aux La Ferté Gilbert ?).

* En 1788, Agnès-Charlotte de Rivière de Riffardeau séjourne au château.

* En 1900, le château est vendu (je n'ai pas trouvé le nom du propriétaire).

* En 1924, le château est vendu (je n'ai pas trouvé le nom du propriétaire).

* Au début du 21ème siècle, la découverte de l'extérieur est libre et gratuite dans le silence. La propriété est privée, veuillez respecter le site et la tranquillité des habitants.

 

 

Je vois double !

 

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