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20 décembre 2016 2 20 /12 /décembre /2016 07:30

 

 

Département 17 - CHARENTE MARITIME

 

 

 

 

Voyez vous une église fortifiée ?

Le bourg :

Situation :   (--> le voir sur une carte)

  La commune de Boresse et Martron est à la limite entre les deux Charentes. Elle est située à 60km au Nord-Est de Bordeaux, à 40km au Sud-Ouest d’Angoulême (voir son château) et à 10km à l'Ouest de Chalais.

 

  Coordonnées du bourg :

45° 16′ 23″ N 00° 06′ 46″ W
 45.2731° -0.1128°

 

 

 

 

L'église :

L'extérieur :

Préambule

     Bien que mon dictionnaire des châteaux forts et fortifications de France soit une bible, il m'arrive parfois que le site de ma découverte ne soit pas tout à fait en rapport avec mes espérances. Les raisons sont multiples, mais l'une d'elles est l'âge de cet ouvrage.

  Ce livre magnifique a été créé vers 1975. Il fait suite à une collecte d'informations des années 50 (je suppose). Hors, durant la 2ème moitié du 20ème siècle, de nombreux bâtiments ont été détruits (volontairement ou non), ont été modifiés ou aménagés.

   Voici un exemple de construction ayant perdu sa puissance d'antan.

 

 

La découverte

* En découvrant cette petite église presque isolée, je suis partagé entre doute et admiration :

- Admiration devant cette construction de 800 ans.

- Doute car la construction est très refaite, presque impersonnelle et sans fortification apparente.

 

 

800 ans et pas une ride !

1ères constatations

A - Le bâtiment plus petit précédent l'église semble être un ajout "récent".

Était-ce un collatéral suite à l'augmentation des paroissiens ?

B - La forme trapue et la rudesse des contreforts prouvent une construction Romane qui n'a point vue l'arrivée du Gothique.

C - L'absence de transept confirme ma datation du début de 2ème millénaire.

Mais, où sont les systèmes défensifs ?

 

 

Je dois regarder chaque pierre

* N'imaginant pas que la nef ait été fortifiée, je me concentre sur le chevet.

* Sa forme ronde me surprend un peu pour une construction si "vieille".

* Les fenêtres sont petites et positionnées en hauteur (facilitant ainsi la défense).

* Je ne vois toujours pas de système de tir. Soudain, un détail me fascine.

L'avez vous remarqué ?

* Sur le clocher, le fantôme d'un toit apparaît me laissant imaginer qu'une salle de repli existait.

* Les consolidations récentes (et peut être le manque de moyen financier) ont rabaissé la hauteur du toit.

 

 

Y a t il d'autres indices ?

* Pour comprendre l'église, je prends un peu de recul.

* C'est ainsi que je remarque le clocher.

* Il est au centre de l'église et  curieusement peu élevé.

* J'ose écrire "curieusement" car nous sommes tous habitués aux flèches élancées, aux toits coniques ou polygonaux touchant le ciel.

* Ce clocher carré ressemble un peu à une tour de guet avec "crénelage".

* Cette sensation est renforcée par les fines fenêtres ressemblant à des archères (voir vocabulaire).

 

 

 

L'intérieur :

* Hélas, comme pour beaucoup d'églises durant notre siècle, la porte ne s'ouvre pas.

* Je ne pourrai pas confirmer mes constatations.

 

 

Le diaporama de l'église est ici - CLIC

 

 

 

Histoire de l'église :

* Au 12ème siècle, construction d'une église à Boresse.

* Durant les Guerres de Religion (2ème moitié du 16ème siècle), les protestants attaquent et détruisent partiellement l'église.

* A la fin du 18ème siècle, les communes de Boresse et Martron fusionnent.

* A la fin du 19ème siècle, l'église est partiellement reconstruite.

* En 1949, la façade de l'église est classée aux Monuments Historiques.

* Au 20ème siècle, plusieurs campagnes de restauration et consolidation sont entreprises.

* En 2000, plusieurs autres parties de l'église sont classées aux Monuments Historiques.

* Au 21ème siècle, la découverte de l'extérieur de l'église de la Nativité est libre et gratuite. La visite de l'intérieur serait possible certains jours.

 

 

L'art Roman donne une église trapue

 

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commentaires

B
Je connais bien cette église et je vous confirme qu'à l'intérieur aucune fortification ne demeure. Sur cette église ne reste que les sur-épaisseurs le long des arêtes de certains mur. Des ouvrages historiques citent que l'église de Boresse aurait été fortifié sous l'autorisation du roi Charles VII, en 1443. Boresse était exclusivement dirigée par la châtellenie de Passirac. Il faudrait déjà vérifier les communications faites entre le-dit roi et les La Rochefoucauld de Passirac et les Saint-Gelay de Montlieu. <br /> Aussi en patois charentais "Boresse" se prononce "Bouresse". Si bien que dans de nombreux texte ancien (registres paroissiaux compris) il n'est pas rare de voir écrit "Bouresse" en non "Boresse". En Poitou il existe une autre église où sur une ancienne tour escalier accédant au clocher on perçois des meutrières... et comme par hasard cette ville ce nomme Bouresse située à 30 km de l'abbaye de Nouaillé-Maupertuis dans les environs de Poitiers.<br /> Dans l'ouvrage d'Histoire "Le canton de Montguyon et ses environs, 1911", figure une note relevé dans la Cartulaire de Baignes. ""Le 25 janvier 1226, il est fait don à l'abbaye de Noaillé de quelques maisons sitiuées à Bouresse par Hugues de Bagna et Boutine, sa femme. En 1443, Charles VII accorde permission à l'abbaye de Noaillé de fortifier l'église de Bouresse""<br /> Je crois que l'absence de fortifications sur l'église de Boresse en Charente-Maritime n'est pas dû à un problème de notre vue !
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L
* Bonjour et merci pour ce long commentaire très culturel.<br /> * Si, avant ma croisade en ces terres, je n'avais pas lu le dictionnaires des châteaux et églises, je suis certain que ce moutier n'aurait pas retenu mon attention, tant ses systèmes défensifs sont moins que minimaux. au 21ème siècle.
P
M agnifiques cadeaux nous avez offerts <br /> E n forme de ruines qui surent toutes me plaire ( <br /> R emisées au fin fond de ma mémoire <br /> C elles qui n’eurent l’heur toujours de bien me seoir).<br /> I ncroyables castels avec leur Histoire…<br /> <br /> P leins sont déjà nos souliers sous sapin !<br /> E vidence est que Père Noël est bien <br /> R éel, mais cache sa rouge et blanche vêture<br /> E ntre les fers d’une rutilante armure ! <br /> <br /> N ombreux rêves permettez, par vos écrits.<br /> O n est comme des enfants gâtés ! si, si !<br /> E st-ce Noël, grâce à vous toute l’année !<br /> L ors, merci, et bon Noël Chevalier !<br /> !<br /> <br /> P ourvu que « magie de Noël » opère !<br /> S aura t-elle de ces mots mon présent faire.
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L
M erci pour cette belle prose <br /> A vec vos mots qui me rendent tout chose.<br /> .<br /> P arfois, je sais qu'un article dépasse la limite de la ruine défensive<br /> I l ne vous en faut pas plus pour me lancer dans les gencives<br /> E normément de courroux qui me font penser à un tournoi.<br /> R ire en vérité vous savez que cela déclenche en moi<br /> R avi je suis de jouer avec vos limites.<br /> O u plutôt heureux du petit déplaisir que je vous donne<br /> T rès charmé je suis que vous me lisiez en somme.<br /> E ternellement, reconnaissant je serai de vos proses si bien écrites.<br /> .<br />
P
B ien ai-je cru dans les Landes me trouver<br /> O bservant de loin ce très simple moutier…<br /> R egard sur la façade d’entrée me fit<br /> E videmment changer d’avis : n’est mie <br /> S ymbole du Sud-Ouest architecture. <br /> S ait être cette dernière, dirai-je plus pure<br /> E t brute, évitant, me semble, fioritures.<br /> <br /> C ertes, n’avons ici que de sobres lignes<br /> H ormis arcades étagées qui soulignent<br /> A rt Roman Saintongeais… Clocher m’a plu. <br /> R udesse j’y ressens pour contrer intrus,<br /> E t même si ne sont là de vraies défenses<br /> N iveau supérieur, pour la surveillance,<br /> T rès bien dut tenir ce rôle… Je le vois<br /> E n songe comme il fut peut-être autrefois,<br /> <br /> M ontant la garde ; avec, qui sait, repli <br /> A son côté, sur la nef établi…<br /> R aison n’a point les hommes ici guidés :<br /> I mportants « liftings » ont tant effacé <br /> T races des changements dûs aux viles guerres.<br /> I l faut dire qu’après elles n’est resté guère…<br /> M ais l’imagination sait reconstruire -<br /> E t en mieux même ! - ce qu’âmes ont pu détruire.
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L
* Raison vous avez, je vous ai montré une église Landaises ressemblant de loin à cette construction Charentaise.<br /> * Mais avec ce portail si Saintongeais, le doute n'est plus permis sur le département ou plutôt la province.<br /> * Ce moutier a hélas été très/trop modifié ou consolidé. Son architecture défensive a été partiellement gommée/cachée.<br /> * Mais avec votre expérience suite à la lecture de mon blog, vous pouvez l'imaginer en fermant les yeux.