Département : 07 - ARDÈCHE
Le bourg :
Situation : (--> le voir sur une carte)
La commune de Tauriers est située à 50km au Nord-Nord-Est d'Alès, à 40km à l'Ouest de Montélimar (voir son château) et à 12km au Sud-Ouest d'Aubenas.
Coordonnées du château :
44° 33' 03" N | 04° 16' 50" E |
44.550992° | 4.280770° |
Le château :
L'extérieur :
La vérité vraie
* Il était une fois un Chevalier, Grand, Beau, Fort, Intelligent et...... Curieux de tout !
* Par ses lectures hivernales, cet Apollon Fabuleux avait appris qu'une belle forteresse existait proche d'Aubenas dans le Vivarais médiéval.
* C'est donc, tel un Aventurier Intrépide, que ce jouvenceau Musclé (et modeste) se rendit en cette petite commune.
Nota : M'avez vous reconnu en cette introduction ?
Les murs d'un autre temps
* Après avoir laissé mon destrier au bas de la colline, je marche dans les petites rues en pente.
* La commune est divisée en 2 :
- En bas, la ville "neuve".
- En haut, la cité médiévale (bourg castral ?).
* Soudain, mes poils de castellologue amateur se redressent car je viens de voir les traces d'un rempart.
* Derrière l'écran, je vois votre doute dans vos rides et ridules (si, si mesdames, je les vois ).
* En me décalant sur la droite puis en prenant du recul, je vous le démontre.
La porte défensive
* Bien que des habitations aient été aménagées dans le rempart, l'aspect défensif et médiéval est encore visible.
* Regardez cette entrée fortifiée :
- Le mur épais,
- Le rail de guidage pour la herse,
- Le trou pour la poutre de blocage du vantail,
Le château :
L'extérieur :
Le sommet est le summum !
* Derrière la porte fortifiée, proche de l'église, au sommet de la colline, à 410 mètres d'altitude, une masse construite m'appelle.
Correspond elle à cette vielle image ?
* Lentement je l'approche.
* Entourée de bâtiments anguleux, la seule construction qui attire mon attention est l'imposant donjon :
- Il est quadrangulaire.
- Il semble borgne.
- Crénelage et mâchicoulis ont disparu (mais.. y en avait il ?).
- Je ne distingue aucune tour-escalier extérieure.
* J'avance pour tenter de comprendre.
* Soudain, je suis arrêté par des fentes verticales que je pressens être des archères droites.
* Sous le toit actuel, je pressens que les trous de boulin ont porté un hourdage (voir vocabulaire).
* Ne comprenant pas l'architecture générale du château, je décide de prendre du recul.
Encore bellement !
* Diantre, que voila complexité et efficacité ! ! ! !
* Derrière votre écran, je vous vois dubitatifs..... même dans les rides et les ridules. 😜
* Asseyez vous confortablement, je vous déroule le scénario :
- Au centre, une large construction en encorbellement :
-- Ceci ne point être bretèche.
-- Si cela est latrines, c'est un lieu pour 3 personnes. 😮
-- Je subodore que cet encorbellement fut un vide ordure. Je vous en ai montré :
--- En Aude (voir le château ici).
--- En Lot et Garonne (voir le château ici).
Nota : il est fort probable que fossé il y avait, donc l'assaillant ne pouvait point entrer par cet encorbellement.
- Sur le coté gauche, 2 merveilles pour les petits besoins de la vie. 🤣
- Le long bâtiment en retrait montre :
- Quelques fentes verticales que je pressens être des archères.
- Des trous de boulin alignés ayant porté des hourds.
Que voila curieuses curiosités !
* Derrière, je vois à nouveau le donjon.
* En arrivant, j'avais affirmé que la tour maitresse est borgne. Mais en la regardant mieux je vois.... heu.... de rares et fines fentes verticales.
- Sont ce des archères ?.... je doute.
- Sont ce des puits de lumière ?..... Peut être.
* Au sommet, coté Ouest, je distingue 3 consoles triples. Je subodore que porte il y a en dessous donc bretèche cela est.
* Sur la face Sud, je remarque une ouverture bouchée avec deux crapaudines au dessus. Je suppose qu'une huchette (voir vocabulaire) protégeait l'ouverture.
* Le plus impressionnant est la forme de ce donjon. Il possède un éperon. Ce type d'architecture est rare en Vivarais.
L'intérieur :
* Face à la porte avec son arc plein cintre, je plante mes chausses...
.... Puis je toque...
..... Puis je quémande à haute voix.....
...... Puis je hurle mon besoin d'entrer !
* Mais close reste cette paroi en bois.
* Je tourne donc mes talons pour......
...... admirer le paysage.
Le diaporama du château est visible ici - CLIC
Histoire du château :
* Au 12ème siècle, des mines d'argent sont exploitées à Tauriers. Ces mines font l'objet de nombreux contentieux de possessions entre le Comte de Toulouse (voir liste), l'évêque de Viviers (voir liste) et les seigneurs locaux.
* En 1177, l'évêque de Viviers (possédant certainement quelques mines autour de Largentière, Chassiers, Montréal et Tauriers) est autorisé à battre monnaie.
* En 1190, Pierre-Etienne de Tauriers et son frère Odilon de Tauriers sont cité dans un texte de don à l'abbaye de Chambons.
* En 1193, Raymond V, Comte (voir titre de noblesse) de Toulouse reconnait avoir usurpé quelques droits sur les mines. Il s'engage devant l'archevêque de Vienne (voir liste) à ne pas faire usage de la force contre les autres possesseurs des mines.
* Vers 1209 (?), Etienne de Tauriers possède un sixième d'une mine à Largentière (à vérifier car Etienne serait le seigneur de Brison - scission de la famille).
* En 1210, l'évêque de Viviers se plaint des acquisitions faites par le Comte de Toulouse. Le castrum de Tauriers est dans cette liste.
- Certains historiens supposent que le château aurait été construit au début du 13ème siècle.
* En 1229, le castrum de Tauriers est cité comme l'une des limites du tènement de Largentière.
* Au 15ème siècle (?), un corps de logis de 2 niveaux, "moderne" et confortable est construit dans l'enceinte du château. Une nouvelle enceinte (extérieure ?) est construite pour renforcer les défenses.
- Certains castellologues supposent que le donjon reçoit des mâchicoulis.
* En 1926, le château est inscrit aux Monuments Historiques.
* Au début du 21ème siècle, la découverte de l'extérieur est libre et gratuite. La visite de la propriété privée est interdite.
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