Translation

 

Select your language below

 
 

 

 

Recherche Dans Ce Site Web

31 janvier 2017 2 31 /01 /janvier /2017 08:50

 

 

Département 26 - DRÔME

 

 

 

 

Que voyez vous ?

 

Le bourg :

Situation :   (--> le voir sur une carte)

   La commune de Livron sur Drôme est située à 20km au Nord de Montélimar (voir son château), à 18km au Sud de Valence et à 15km à l'Ouest-Nord-Ouest de Crest (voir son donjon).

 

  Coordonnées du château :

44° 46' 06" N 04°50' 54" E
 44.768505°  4.8484978°

 

 

 

 

Le château :

L'extérieur :

Pourquoi suis je ici ?

* Par la magie de mes visites chez les bouquinistes, par le hasard de mes recherches dans les livres et revues,  je découvre une représentation des fortifications de Livron sur Drôme.

* Les systèmes défensifs semblent classiques et efficaces :

- Au sommet de la colline, le château fort.

- Accroché à la pente, le village.

- Entourant l'ensemble, un rempart.

Avez vous noté que ce rempart ressemble

aux architectures de Vauban ?

* Étant un Chevalier Dauphinois, je me dois d'inspecter l'état des sites fortifiés de "mon" Dauphiné.

 

 

Il ne faut pas beaucoup de temps pour faire le tour de la tour

 La tour du Diable

* Depuis la commune, un agréable sentier chemine vers le site.

* A la vue d'un panneau, mes poils se dressent :

Le Diable a-t-il dormi en ce lieu ?

* La toponymie obéit généralement à des règles linguistiques. Mais en ce cette tour, c'est une légende qui a donné ce patronyme.

 

 

La Légende

- Cela se passe en un siècle où les nuits sont noires, où la flamme des torches n'éclairent que peu.

- Chaque soir, un homme du village est désigné pour faire le guet en cette tour.

- Évidemment, comme toute la journée ce volontaire-désigné a travaillé au champs, fatigué il est.

- Logiquement, le guetteur préfère, au milieu de la nuit, fermer un œil, puis deux.

- Au petit matin, la relève le retrouve en bas de la tour au lieu d'être à son sommet.

- Ne souhaitant pas avouer qu'il avait dormi, il expliqua qu'une bonne fée, ayant pitié de lui, l'avait forcé à s'endormir puis l'avait transporté dans l'herbe "loin" de son poste d'observation.

- Comme cette mésaventure a frappé plusieurs guetteurs, le Diable (si farceur) a remplacé la bonne fée dans les récits.

 

 

La base évasée a subi le travail d'érosion des siècles

Analyse rapide de la tour

* Cette construction faisait partie du rempart extérieur du site fortifié.

* C'était l'une des tours défensives surveillant la vallée au Sud-Est où coule la rivière Drôme.

* Du rempart il ne reste que de rares vestiges noyés dans la végétation et la terre.

* La base de la tour est évasée.

* Ses pierres sont pauvrement taillées.

* Son arasement ne permet pas de voir crénelage ni mâchicoulis (voir vocabulaire).

* Je suis surpris de ne pas voir d'archère ni canonnière.

 

 

Que reste-t-il du château fort ?

* Rien !

* Ayant été détruit au 17ème siècle, ses pierres ayant servi à la construction des maisons (par exemple), le site au sommet de la colline est vierge de tout passé.

* Cette plateforme permet  d'admirer une magnifique vue sur 30 kilomètres (c'est ce qu'affirme les récits médiévaux).

 

 

Le diaporama du château est ici - CLIC

 

 

 

Histoire du château :

* Au 11ème siècle, au sommet de la colline, construction d'un château fort appartenant à l'évêque de Valence (dans l'actuelle Drôme). Le contrôle du passage du Rhône à Livron, c'est percevoir une taxe.

* Durant les siècles, les fortifications sont améliorées et englobent le village à l'Est.

* Au 16ème siècle, durant les Guerres de Religion, le site fortifié est possession des Huguenots.

* En 1575, les troupes Royales assiègent la place forte Protestante.

* En 1633, Richelieu demande la destruction du site fortifié.

 * Au début du 19ème siècle, un télégraphe de Chappe est implanté au sommet de la colline, sur les ruines du château fort.

* Au 21ème siècle, la découverte de l'extérieur de la tour et des vestiges du rempart est libre et gratuite. La visite de l'intérieur est difficile. Le risque de recevoir une pierre existe, soyez très prudents.

 

 

Il ne reste presque rien, pourtant c'est beaucoup !

 

      Cliquez pour aller au menu des Châteaux du 26 Vers Menu châteaux de la Drôme
Partager cet article

commentaires

P
Bien sûr, pour vous une ruine est un but physique de tout ce que vous me décrivez dans votre réponse. <br /> ... Pour moi, parcourant votre blog, c’est le même but, en rêves et en écrits… et avec l’histoire que la ruine me remémore, cela, je ne peux l’empêcher.<br /> ... Mes rêves sont peut-être un tant bruyants… à cause du crissement de ma plume pour les décrire longuement. Cela, je ne peux l’empêcher non plus. Merci de les accepter tout de même.
Répondre
L
* En général dans les ruines perdues loin des sentiers balisés ou des communes, il est très rare que je croise un homo-sapiens. Seul je suis à humer les pierres.<br /> * Mais dans les sites connus (sans être commerciaux) sur des GR ou des sentiers fléchés, je rencontre parfois d'autres visiteurs.<br /> * Certains ne sont "que" des marcheurs qui passent sans regarder ou comprendre, d'autres sont sensibles à la pierre mais ne vibrent pas pour l'époque ni l'histoire et enfin, les derniers viennent pour le silence, pour le panorama ou la photo-souvenir.<br /> * Bilan : Rarement je croise des passionnés ou des connaisseurs.<br /> ** Mais lorsque cela m'arrive (2% des cas) il se passe un moment magique, le temps s'arrête, l'écoute est à son comble, l'échange est sans limite (bien que souvent, je ne dise que peu).<br /> *** C'est ce que nous vivons "tous les deux". Chacun voit autrement mais pour la "même cause". C'est cela qui me fascine. Votre vision est différente de la mienne et pourtant nous sommes en harmonie devant la pierre (même si parfois courroux (que je recherche hihihi) est présent dans votre "griffante" plume de Pierrote... hihihi).<br /> *** Vous êtes mon complément, vous sentez et voyez autrement ce qui fut pour moi un but de simple plaisir.<br /> *** Griffez encore, pour moi, le papier des commentaires, griffez moi aussi de vos courroux (pas grave, j'ai une armure)..... C'est aussi cela la complémentarité et l'échange que je souhaite en ce blog.
P
T oujours ai-je aimé mirer ce vestige.<br /> O r, si ne se voit, pour sûr, nul prestige,<br /> U ne attraction le remplace, qui m’emmène<br /> R apidement en époques fort lointaines.<br /> <br /> D éja, vous avais-je dit que les murmures<br /> E ntendus passant près, venant des murs,<br /> <br /> L égende m’avaient contée*… tant vieille est-elle !<br /> I mmédiatement, la relisant, bel<br /> V oyage dans notre Histoire ai-je entrepris,<br /> R evoyant Empereurs de Germanie,<br /> O n ne s’en souvient jamais assez, être <br /> N on pas de fait (quoi que…**) mais de droit, maîtres <br /> <br /> S ouverains de Province du Dauphiné.<br /> U ne facette insolite de notre passé<br /> R emémorée par légende, tour du jour.<br /> <br /> D ans ce passé je fis de grands détours,<br /> R êvant à la cour des Plantagenêts<br /> O ù Gervais de Tilbury se trouvait.***<br /> M êlés furent aussi pape et empereur <br /> E n un temps où étaient tous deux seigneurs<br /> <br /> D e parties d’Italie… Alors les guerres<br /> A nimèrent mes songes. Elles embrouillèrent<br /> U n tant mon esprit par leur nombre grand.<br /> P arcouru j’ai champs de batailles durant,<br /> H élas, des siècles… Tout cela pour vous dire :<br /> I l est des sites qui savent m’ébahir,<br /> N e laissant place à quelque hésitation.<br /> E n eux transpire ce qui fait ma passion <br /> <br /> P our le Moyen-Âge. Suis-je ici comblée !<br /> O utreplus, gravure, plan que nous offrez <br /> S avent redonner à la tour sa vaillance<br /> T ant menue aujourd’hui : antan, confiance <br /> <br /> S uis-je bien sûre, reposait sur ce bâti<br /> C onstruit assez près du château, même si<br /> R ien ne prouve que défenses alors étaient. <br /> I l est certain que veilleurs n’en avaient<br /> P as besoin, puisqu’ils dormaient à son pied !****<br /> T rès belle est cette fictive réalité…<br /> U ne fois encore ruine esseulée m’a plu.<br /> M agie des lieux… et de votre « compte-rendu » !<br /> <br /> * je vous l’avais contée dans un commentaire sur votre livre « Fortifications et châteaux de la Drôme » de votre bibliothèque médiévale, telle je l’avais lue dans l’un de mes grimoires, et en réponse à votre annotation à la fin de l’article sur ce livre.<br /> ** plus d’une fois j’ai lu et eu des « preuves » que l’Empereur du Saint Empire Germanique était bien de droit et parfois de fait, notre suzerain, et non pas le roi de France, et ce, même après le Transport du Dauphiné au royaume des lys… et que, les Dauphinois notamment (parce que je connais mieux leur histoire que celle des Provençaux par exemple) profitèrent de cet état de fait parfois (à leur avantage, bien sûr !).<br /> *** cour d’Henri II et Aliénor d’Aquitaine que Gervais de Tilbury fréquenta un moment. C’est par ce dernier que j’avais connu la légende de la tour de Livron, dans un recueil dédié à l’Empereur Germanique du moment, maître du royaume d’Arles.<br /> **** en référence à la légende…
Répondre
L
* Diantre !...... Que voila immense prose pour une ruine vraiment minimale.<br /> * Il est vrai que cette tour a 2 qualités :<br /> -1- Elle est Dauphinoise, donc parfaite !<br /> -2- Elle a vu le Diable, personnage fascinant.<br /> * Ce site castral m'a fasciné par le magnifique panorama qu'il offre. Une ruine, c'est aussi un but de promenade, un plaisir des yeux, un endroit de silence pour le rêve.