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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 06:30

 

 

Département :  16 - CHARENTE

 

 

 

 

Il a encore fière allure ce château fort

Le bourg :

Situation :   (--> la voir sur une carte)

 La commune de Chillac est située à 50km au Sud-Ouest d’Angoulême (voir son château) et à 15km à l'Est de Montmoreau Saint Cybard (voir son château).

 

   Coordonnées des châteaux :

45° 21′ 53″ N 00° 04′ 52″ W
 45.36472°  -0.08111°

 

 

 

 

Le 1er château :

L'extérieur :

La découverte

* Après avoir visité la petite église fortifiée situé à quelques mètres, je me plonge dans l'univers du château de Chillac.

* Depuis la route en contrebas,il parait immense, haut perché.

 

 

1ère sensation 

* Ma sensation pour ce château fort est mixte :

- Avec ses rondes tours d'angle et ses petites courtines, il ressemble au château fort de mon enfance.

- Mais je ne vois ni crénelage, ni bretèche, ni mâchicoulis (voir vocabulaire).

Le temps aurait il assagi ses défenses ?

 

 

Des corbeaux qui n'ont point de fromage... hihihi

 

 

Visite touristique ?

* Ne voyant pas de système défensif, je commence une visite touristique sur l'architecture et les sculptures de cette construction "peu fortifiée".

* Le linteau de porte en accolade ainsi que les fenêtres à moulure sont magnifiques.

* Cela me fait penser à une maison forte ayant peu à peu laissé la place au confort et négligeant sa fonction de fort.

 

 

Quelle surprise !

* Sur les murs refaits et parfois "cimentés", j'admire le chaînage d'angle en besace quand soudain mon instinct de castellologue-amateur est attiré par une ouverture sous la fenêtre.

Est ce un évier (voir exemple) ou un... ?

 

 

Partout il y a des orifices de tir !

Ils sont partout 

* Je me frotte les yeux et là, comme par magie, je vois des dizaines de système défensif.

* Sur les rondes tours, il y a :

- Un petit orifice circulaire,

- En dessous une petite canonnière avec ébrasement extérieur.

- Une autre canonnière moins archaïque,

- Et pour protéger la courtine, une archère droite.

* Puis sous le toit (dont le mur semble avoir été partiellement arasé) un orifice circulaire (pour fusil ?) qui semble avoir été posé après la construction de la courtine.

 

 

D'autres orifices

* Dans une courtine, une imposante fente ressemble à une archère, mais son ouverture large me fait un peu douter.

* Le plus surprenant est la présence à la base d'une tour de 2 ouvertures parallélépipédiques. Ce sont les "embouchures" de 2 "tuyau".

A quoi pouvaient ils servir ?

* Ce sont peut être :

- Dans l'épaisseur du mur, l'évacuation des latrines des étages.

- Ou des mâchicoulis.

 

 

 

 

Le 2ème château :

* En regardant l'actuelle cour, je vois au fond un deuxième bâtiment.

* Sa forme parait beaucoup plus moderne.

* Pourtant il y a :

- A l'étage des fenêtres à meneaux en croix.

- Et surtout une puissante tour-escalier polygonale avec à sa base une porte sculptée de style Gothique.

 

 

Le diaporama du château est ici - CLIC

 

 

 

Histoire des châteaux :

* En 1077, le cartulaire de l'abbaye de Bainerelate (à vérifier) liste la présence de Guillaume de Chillac à la consécration d'une église. Aucune mention du château est faite, mais on peut supposer qu'une construction fortifiée existe.

* Au 12ème siècle, deux chevaliers de la seigneurie de Chillac sont cités dans des textes de l'abbaye.

* En 1285, la châtellenie de Chillac dépend de Barbezieux (?).

* Dans la deuxième moitié du 15ème siècle, la famille Brémont est détenteur de Chillac.

* En 1463, après les dévastations de la guerre de Cent ans, Geoffroy de Brémont arrente les paysans pour la terre de Chillac.

* En 1464, Philippa de Bremont épouse Jean de la Touche et apporte en dot les terres de Chillac.

* En 1702, François de la Touche décède.

* En 1712, sa veuve épouse Charles d'Alloue, seigneur des Adjots et de Boisredon. De cette union naîtra une fille.

* En 1736, Elisabeth de Boisredon épouse le Marquis (voir titre de noblesse) de Donissant. Elle apporte Chillac en dot.

 * En 1785, l'une de leurs 2 filles, Marguerite de Donissant épouse Louis Jacques Decourey. Elle garde la jouissance de Chillac.

* En 1805, Marguerite décède. C'est sa soeur Marie Louise qui récupère le château de Chillac.

* En 1806, le château est vendu à Jacques Frichon Lamorine.

* En 1833, Jacques Frichon Lamorine décède, Chillac appartient à sa fille.

* En 1852, après une mésentente familiale, le château est vendu à Jean Fournier.

* Au début du 20ème siècle, le château est vendu à la famille Cottineau.

* En 1961, les châteaux sont inscrits aux Monuments Historiques.

* Au début du 21ème siècle, la découverte de l'extérieur des châteaux depuis la route est libre et gratuite. La visite de l'intérieur est impossible. 

 

 

L'ombre du château me marquera à vie !

 

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Charente
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commentaires

M
Dans l'énumération de toutes les familles qui précédèrent les Cottineau il ressort un attachement à la terre et aux bâtiments de Chillac mais celui qui lui fit le plus bel éloge est le fils du notaire Cottineau et de son épouse née Robin, Raymond Cottineau, en poésie Jean l'Hiver. Au partir à la guerre de 1914 où il devait mourrir à l'âge de 22 ans, il se recueillit dans le grand salon et écrivit des lignes qui font la fierté de sa famille et qui sont dignes de ce poête en herbe qui fut publié post-mortem. L'ouvrage qui reprend ces merveilleuses stances fut préfacé par Maurice Barrès de l'Académie Française et se nomme 'Le Beau Sacrifice'. Ryamond fut tué sur le front du nord à Ypres et son corps enterré dans le parc du Château d'Ypres ne fut jamais retrouvé.
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L
Bonjour et merci pour votre commentaire qui agrandit la connaissance de ce site et de cette famille.
S
Dans l'énumération des seigneurs de Chillac, vous avez oublié la famille Norrigier, qui exerçait la coseigneurie avec les La Touche. Chacune des familles avait son château. C'est Alain de La Touche, qui réunit les deux châteaux sous son autorité, après la mort d'Alain du Norrigier.
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S
Philippa de Bremont avait une soeur aînée Jeanne, qui fut l'épouse de François du Norrigier, seigneur de Gourville. Alain du Norrigier est probablement leur fils, qui ne semble pas avoir eu de descendance, d'où la réunion de la seigneurie de Chillac, sous la seule tête d'Alain de La Touche. <br /> Quant à Alain du Norrigier de Saint-Aulaye, c'est un descendant de ce même François du Norrigier et de sa seconde femme Madeleine de Soie.
L
* Bonjour et merci pour votre riche commentaire.<br /> * Ayant un "trou historique" important entre 1464 et 1702, sauriez vous définir les dates de cette co-seigneurie ainsi que le décès d'Alain du Nourrigier.<br /> * Est ce Alain du Nourrigier de Sainte-Aulaye ayant épousé Olympe de Pressac de la Chèze en 1617 ?
M
Cher chevalier dauphinois, une question revient souvent en consultant votre site. Quand vous découvrez une merveille de notre beau pays, et que cette dernière n'est pas ouverte au public pourquoi<br /> ne pas frapper à la porte afin de faire connaitre le site et demander l'autorisation de faire des clichés?
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L
<br /> <br /> Raison vous avez. Mais :<br /> <br /> <br /> * Il faut savoir que je visite nos belles provinces en dehors des vacances scolaires et jamais en juillet-aout<br /> <br /> <br /> * Certains de ces châteaux ne sont point habités dans les saisons froides.<br /> <br /> <br /> * Étant en dehors des vacances, les propriétaires ne sont point chez eux lors de mon passage mais sur leur lieu de travail (voir cet exemple).<br /> <br /> <br /> * Parfois, lorsque je toque à la porte, c'est un gardien qui est présent. Il ne me montre pas le lieu sans l’autorisation des propriétaires (que je n'ai point demandée par avance).<br /> <br /> <br /> * Parfois, il m'est demandé de revenir dans 2 jours ou le samedi. Hors, je fais souvent des vacances sur 1 semaine et en itinérant, il ne m'est donc pas facile de revenir.<br /> <br /> <br /> * Lorsque j'ai la chance de visiter l'intérieur, le propriétaire ne souhaite pas que je fasse des photos (ce qui est logique). D'autres ne veulent pas que je les publie sur le web<br /> (la vie privée est un droit que je respecte).<br /> <br /> <br /> --> Conclusion : Mon taux d'échec est important. Pour la tranquillité des propriétaires, je n'écris point que le site est visitable en quémandant....(Récemment, un propriétaire m'a demandé<br /> de modifier mon article car il était envahi de promeneurs non<br /> respectueux).<br /> <br /> <br /> *** Pour le château de Chillac :<br /> <br /> <br />   Lorsque j'étais proche de l'église jouxtant le site castral, j'ai quémandé l'autorisation d'entrer à une personne se trouvant dans la cour. Très poliment, elle m'a expliqué que le château<br /> ne peut être vu. Il est vrai qu'à l'époque, mon blog n'existait pas encore, il n'était pas facile d'expliquer la raison de ma visite.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
A
Je les trouve bien éloignés l'un de l'autre pourtant, ces corbeaux/consoles... Vous nous avez toujours montré des latrines extérieures dont les supports étaient plutôt rapprochés...Y aurait-il pu<br /> avoir des latrines extérieures doubles aussi ?(vous nous en aviez montré à l'intérieur, des multiples, mais jamais donnant sur l'extérieur il me semble... ?)
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L
<br /> <br />    Au château de Chillon (en Suisse), il y avait des latrines triple en encorbellement sur le lac. J'en ai vu à 4 places, mais je ne me souviens plus de l'endroit.<br /> <br /> <br />   A la renaissance, quelques petits balcons ont été posés sur des corbeaux. Les châteaux non dédiés à la défense, non posés sur une haute colline ont souvent été modifiés pour le confort.<br /> <br /> <br />   J'avoue ne plus me souvenir de cette construction vue il y a bien longtemps et un peu rapidement. <br /> <br /> <br /> <br />
A
En "revisitant" ce lieu, je vois un détail dont vous ne parlez pas : les corbeaux, à gauche des fenêtres montrées sur l'image "fenêtres à moulures", à quoi ont-ils pu servir ? Ce sont bien des<br /> corbeaux ? (d'après leur ombre, ils dépassent quand même un peu de la courtine) Ils devaient supporter quelque chose, non ? quoi, à votre avis ? Ils ne peuvent pas être juste des éléments<br /> décoratifs, sinon ils auraient été sculptés au moins...?
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L
<br /> <br />  Il est vrai que cet article est ancien et qu'à l'époque, je détaillai moins les petites curiosités architecturales.<br /> <br /> <br />   Comme il n'y a point de porte ni fenêtre en dessous, ces corbeaux et consoles sont certainement des lattrines en encorbellement. Il faut savoir qu'avec les siècles , avec la destruction<br /> des bâtiments annexes, le sol a monté d'au moins 1 à 4 mètres. Ce qui nous paraît proche du sol au 21ème siècle était en hauteur.<br /> <br /> <br /> <br />