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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 07:30

 

 

Département 24 - DORDOGNE

 

 

 

 

 

Le bourg :

Situation  (--> le voir sur une carte

  La petite commune de Badefols sur Dordogne est située à 30km à l'Est de Bergerac et à 25km au Sud-Ouest du bourg "préhistorique" de Les Eyzies.

 

  Coordonnées du château :

44° 50' 40" N 00° 47' 37" E
 44.844311 °  0.793601°

 

 

 


Le château :

L'extérieur :

La découverte

* Après avoir dévoré des yeux le magnifique château de Bannes proche de Beaumont du Périgord (à 10km au Sud) je traverse en rêvant le petit village de Badefols quand je suis en arrêt devant cette masse.

* Ne me dites pas que vous n'avez pas vu cette beauté.

Hooo, déçu je suis que nos 3 années d'échange ne vous aient point transformé en médiéviste affûté.   

* J'avoue avoir un peu triché.

* Il faut avancer de quelques mètres et en un bond....

...... Hop.. je vois ceci.

* Avec un autre bond latéral, j'admire ce rempart tortueux (car longeant la falaise) équipé de canonnières (voir vocabulaire).

 


L'approche

* La montée par l'Ouest, le Nord et le Sud est impossible à cause de la falaise, il faut donc que je trouve un sentier par l'Est.

* La dense végétation et les hauts arbres ne facilitent pas la progression.

* Un long plateau est ma récompense après la montée.

* Avec mon imagination fertile, je crois discerner de pans de mur (oui, je sais, je suis imaginatif, mais je vous assure que pierres taillées il y a).

* Quelques mètres plus loin, un pont enjambe un fossé.

* Je vous sens dubitatif.

* Regardez ici.

Voyez vous ce trou devançant le château ?

 


Il est là !

* Mon but premier n'était pas de voir de l'herbe et des branches  mais un château fort, en ruine évidemment.

* Après le passage d'un 2ème pont tout aussi herbeux, je découvre enfin les remparts.

* Mais ma joie est de courte durée car au delà des poutres remplaçant un pont-levis, la porte est fermée et un panneau m'interdit la découverte.

* Point de sonnette pour tenter une négociation avec le propriétaire.

* C'est donc la découverte extérieure du rempart qui sera ma réjouissance du jour.

 Wahou, quel rempart !

* Il comporte des bouches à feu avec un embrasement  permettant un angle de tir important.

* Certaines ouvertures sont plus importantes.

Y a t il eu une amélioration de l'armement à poudre

entre la construction de ces 2 baies ?

 

 

 

L'intérieur :

* Le château est une propriété privée non visitable.

* Qu'importe si la ruine est interdite, la panorama sur la Dordogne est magnifique.

 

 

Le diaporama du château est ici - CLIC

 

 


Histoire du château :

* Au 12ème siècle, un château est décrit dans un texte.

* Au début du 14ème siècle, Séguin de Badefols est un terrible seigneur brigand. Il est nommé : Le Roi des Grandes Compagnies.

* En 1364, Séguin est arrêté, jugé puis condamné. Mais son fils Tuto est aussi un brigand. Il terrorise le Bergeracois.

* Vers 1792, Lakanal fait détruire le château.

* Au 21ème siècle, la découverte depuis la route et le chemin est libre et gratuite. La visite de l'intérieur est interdite.

 

 

 

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commentaires

P
Chevalier, ce commentaire s’adresse plutôt à votre dernier lecteur Messire Archéomed, en espérant qu’il le lira.<br /> <br /> … Je (Anne la Dauphinoise/Pierrote) ne dis surtout pas que mes sources sont exactes ou fiables, et je n’ai cité Froissart que pour une description de lieu seulement, pas pour l’histoire (je connais un peu Froissart et sais bien quel crédit, ou non, donner à ses écrits, comme à ceux de tous les chroniqueurs du Moyen-Âge, mon époque favorite et étudiée avec les grimoires que j’ai pu me procurer sur cette époque). <br /> … Pour l’histoire, les sources, je ne connais pas Mme Bonnelle que Messire Archéomed mentionne (il ne semble pas que Dame Florinette y fasse allusion non plus). <br /> Mes sources proviennent d’un livre écrit par M. Bernard Descroix, vers la fin du XXe siècle : « Seguin de Badefols, ce fils d’iniquité qui fit trembler Anse et la France entière » (il est vrai que parmi ses 35 sources, Mme. Bonnelle est citée uniquement pour parler de la désolation des bourgs après la destruction des castels = lorsqu’un castel était rasé, le bourg près de lui ne lui survivait pas toujours), du livre « Louis XI » de Jean Favier, du livret « Brignais 1362 » de Philippe Ferlay (Batailles oubliées - Ed Historic’One) et le dernier ajout d’aujourd’hui provient du livret « Verneuil 1424 », collection des batailles oubliées, par M. Philippe Gaillard (Ed Historic’One). <br /> <br /> … Un repaire de brigands ne veut pas dire que les seigneurs de Badefols sévissaient en Dordogne : il me semble que personne n’a dit cela. Et, du moment où 1 ou 2 ou plus de personnes vivant dans ce lieu étaient des brigands, je pense que l’appellation « repaire de brigands » n’est pas fausse… à moins qu’il soit avéré que les Badefols aient tous été « des gens sans histoire » à part Seguin III.<br /> … Pour ma part, j’ai parlé des environs de Lyon (Anse, Brignais) et du Languedoc notamment, pour les méfaits de Seguin de Badefols, jamais du Périgord (sauf le rançonnage des bateaux sur la Dordogne, à une époque… j’avais lu que les revenus de la châtellenie de Badefols (7 paroisses, apparemment) ne suffisaient pas aux dépenses du seigneur de Badefols, donc, comme souvent à l’époque, le seigneur se débrouillait pour augmenter ses revenus.<br /> <br /> … J’ai écrit qu’après la guerre de Cent Ans, en gros, les seigneurs de Badefols s’étaient « assagis » puisqu’ils n’ont plus fait parler d’eux. Donc, le « repaire de brigands » n’a pas été éternel.<br /> <br /> … J’aimerais beaucoup savoir ce qui n’est point exact dans mes propos historiques pour que je rectifie mes informations et reparte sur de bonnes bases quant aux seigneurs de Badefols et leur famille, et aussi savoir quels historiens entre 1950 et 1987 il faut éviter. Merci d’avance.<br /> <br /> … Pour vous, Chevalier :<br /> J’ai retrouvé un autre seigneur de Badefols au fil de mes lectures : Richard de Gontaut, en 1424 : il participa à la bataille de Verneuil (1424), côté fleur de lys.<br /> … Je suppose que c’était le fils de Pierre de Gontaut, seigneur de Badefols après Seguin père, donc le neveu de Seguin de Badefols le brigand.
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L
* Bien le bonjour Ma Pierrote<br /> * Les sources d'informations étant parfois différentes, les chercheur publiant parfois des compléments d'information, l'histoire, que nous pensons fixe, est en évolution.<br /> * Il est bien de commenter un article...... mais....... une précision est toujours utile soiten citant des sources, soit en étayant.... comme vous l'écrivez.<br /> * Je suis comme vous, j'ai des sources qui parfois sont contredites par des visiteurs.<br /> * Je suis heureux lorsque cela arrive car chacun d'entre nous a une base de connaissance.<br /> * Raison vous avez de demandez des précisions.<br /> * Peut être aurons nous un lien vers un livre ou un site web ou une page de la BNF.
A
Houlah, beaucoup de bêtises dans les considérations historiques autour de ce château et plutôt que de vous fier aux travaux de M.Bonnelle sur badefols ( qui est extrêmement douteux ) il faut prendre en considération les contextes d'écriture de chaque source. Déjà Froissart on oublie ! trop distant, pas un témoin primaire. Ensuite : Badefols, repaire de brigands ! Son histoire écrite commence en 1120 dans la copie d'un acte de donation de Guillaume de Badaffol ( oui,écrit comme cela, donc exit le bade-fol cri de folie qui est un non sens linguistique puisque estimé sur la base de l'occident médiéval qui apparait plus tard,ici on est sur une racine germanique franque) et se termine en 1793 lors de sa destruction sur ordre de Lakanal ( plutôt une neutralisation militaire qu'une destruction puisque lakanal craignait que le périgord et le quercy ne se transforme en une nouvelle Vendée il a donc fait neutraliser toutes les fortifications susceptibles de poser des problèmes de communication comme un château gardant la dordogne par exemple ). Son histoire couvre sept siècles alors pardon.. La notion de briguandage vient de la réputation de Seguin III de Badefol qui autour de 1370 était surnommé le "roi des grandes compagnies" ce phénomène de routiers sévissait en du languedoc jusqu'a Lyon il s'agissait de mercenaires laissés désoeuvrés après un ralentissement de la guerre de cent ans des suites du traité de Brétigny. Seguin a donc sévit partout sauf dansle périgord. Il faut ajouter à cela que la seigneurie est bel et bien désignée comme un repaire de brigands par les autorités municipales de Bergerac dans une compilation de déprédations ( réelles et imaginaires ) appelée "Livre de vie" qui faisait l'inventaire des préjudices subits mais dans un contexte très politisé d'émancipation urbaine au regard de l'autorité comtale et enfaveur de l'autorité royale. Bon je n'ai plus beaucoup de temps mais on peut en parler encore des jours et des jours... fiez vous aux sources primaires ! Leurs commentaires par certains historiens entre 1950 et 1987 sont pitoyables..
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L
* Bonjour et merci pour vos corrections et complément sur cette ruine mystérieuse puisque non visitable.
F
j'ai longtemps habité assez près de ce château en ruine il avait fort mauvaise réputation car les seigneurs des lieux étaient plus proches de bandits que de chevaliers ! les gens du pays disaient d ailleurs que badefols voulaient dire bader de folie , crier de folie et c'étaient les cris de ces pauvres prisonniers enfermes aux oubliettes qui retentissaient dans la campagne périgourdine ! C'est pour cette raison que le sanguinaire révolutionnaire Lakanal l'aurait détruit comme symbole des excès seigneuriaux<br /> Lorsque j étais jeune fille on entrait sans problème dans la cour intérieure par ce qui restait dune sorte de pont levis détruit enfoui dans les ronces On y allait surtout abriter ses amours d'autant qu' à l époque une boite en vogue sévissait non loin Le Vénitien Pas grand chose a voir dans la cour végétalisée a l extrême quelques restes de casemates ça et là ....Mais le plus beau était sous nos pieds car des accès s ouvraient béants dans la terre où un monde souterrain s ouvrait à nos yeux Nous n'avons jamais osé descendre et je pense que vu l aplomb au dessus d e la Dordogne nous avons eu raison !La tradition disait que les gens étaient jetés dans des culs de bas de fosse sans fin Seul un archéologue chevronné ou du mois un spécialiste aurait pu tenter le coup ! Des restes de fenêtres médiévales prêtes a tomber une vue à couper le souffle sur la Dordogne ! Voila j espère vous avoir un peu fait rêver sur ce mystérieux château que vous n'avez pu voir Quand je suis partie de Dordogne j'ai cru comprendre qu'il avait été racheté par la mairie de BADEFOLS et ouvert au public Bizarre qu'il soit désormais privé Que s est-il passé ?
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L
* Merci... Merci... votre prose m'a fait rêver !<br /> * Quelle chance vous avez eu d'entrer en ce lieu magique.<br /> * Quelle chance de faire quelques bisous dans un cadre aussi romantique (et calme).<br /> * Durant ma découverte je n'ai eu ni les salles basse, ni les bisous......<br /> ...... Point facile d'être un chevalier au 21ème siècle (hihihi).
A
B eaucoup me sied, déjà, le nom de ce château.<br /> A ussi, qu'il soit perché sur colline tout là-haut,<br /> D ominant la Dordogne. Quel spectacle magnifique<br /> E urent ses hôtes du passé ! Dirais-je : un tant magique...<br /> F urent seigneurs avisés avoir ce lieu choisi,<br /> O ù bel escarpement sur trois faces a permis<br /> L imiter les accès : fallait-il emprunter<br /> S ise à l'Est une sente qu'avez su retrouver<br /> <br /> S ous la végétation et parmi les feuillus...<br /> U n grimoire m'a donné un petit aperçu<br /> R apide de ce que voir ensuite vous auriez dû :<br /> <br /> D ans longue cour d'honneur, qui s'évase vers le fond,<br /> O ncques n'auriez vu chapelle, je pense; de même façon<br /> R ien non plus d'une salle où l'on battait monnaie :<br /> D es tas d'arbres et de ronces sont visibles à souhait...<br /> O n distingue avec peine tours en ruines, pans de murs.<br /> G randement dangereuses sont salles voûtées, pour sûr :<br /> N e faut-il qu'en marchant elles prennent envie céder !<br /> E t au fond d'une terrasse une tour très délabrée<br /> <br /> P eut, des restes d'une fenêtre, vous laisser admirer<br /> E tendue de la plaine et la Dordogne au pied...<br /> R egard sur l'extérieur à vos images renvoie :<br /> I l fallait bien franchir deux fossés autrefois.<br /> G arants de leur passages, ponts-levis se trouvaient.<br /> O bstacle très important durent être courtines, antan.<br /> R éelle muraille de pierre et roche possédant<br /> D e "récentes" canonnières; mais j'imagine qu'avant<br /> <br /> N ombreuses archères étaient, et bien sûr des créneaux<br /> O rnaient aussi sommet de ces murs moult hauts...<br /> T outes les sécurités, je pense, ont "habillé"<br /> A ssurément castel : devait se protéger<br /> <br /> B rigands seigneurs, jadis, de tous leurs ennemis,<br /> E t butin des rapines mettre à l'abri ici !<br /> N ul doute que forteresse Badefols a été.<br /> E t bien que très en ruines, m'a quand même fait rêver...<br /> <br /> P eut-être par brins d'histoire que dans grimoires j'ai lus...<br /> S eguin et sa famille ne me sont inconnus.
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L
<br /> <br /> * J'ai lu aussi quelques petits descriptifs de ce château.<br /> <br /> <br /> * J'aurais évidemment voulu voir ses entrailles.<br /> <br /> <br /> * Mais la porte était close et les habitants m'ont conseiller de ne point franchir le petit mur.<br /> <br /> <br /> * Il me reste le rêve et.... votre bel acrostiche.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Voici ce que j'ai pu apprendre sur les habitants de ce château:<br /> Badefols était une châtellenie dont l'abbaye de Cadouin dépendait (mais qui ne lui procurait pas de gros revenus)<br /> ... En 1277, le seigneur de Badefols accorde une charte aux habitants du village au pied du château pour contrer l'exode de ces habitants vers la bastide de Lalinde.<br /> ... Seguin de Gontaut, père du routier, et seigneur de Badefols, est né au début du XIVe siècle (il s'est marié en 1329) Déjà, ce Seguin de Badefols rançonnait les barges naviguant sur la Dordogne<br /> ! ("tel père, tel fils" pourrait-on dire ici !)<br /> ... vers 1336-1339, Seguin de Gontaut combat côté roi de France.<br /> ... En 1340, il change de camp et rejoint les Anglais: Philippe VI lui confisque tous ses biens, donc le château de Badefols.<br /> ... En 1341, Seguin de Gontaut revient côté Français... pour recouvrer ses biens ! Mais le roi est méfiant et ne les lui rendra que 2 ans plus tard.<br /> ... En 1355, il change de nouveau de camp.<br /> ... En 1369, il revient définitivement dans le camp Français.<br /> ... En 1371, Seguin de Gontaut teste en faveur de son fils aîné Pierre, lequel devient donc le nouveau seigneur de Badefols.<br /> ... En 1405, Louis de Bourbon investit le château qui tombe après 1 mois et demi de siège. Le château est pillé, mais Louis de Bourbon ne le fait pas occuper de suite par ses troupes : les Anglais<br /> en profitent pour l'incendier et le rendre inutilisable.<br /> ... Puis le château est relevé de ses ruines et ne sera pas touché par les guerres de religion, ses seigneurs se tenant à l'écart de ces luttes.<br /> <br /> Seguin de Badefols "junior", le routier, est né vers 1331. Il fut appelé par le pape Urbain V "ce fils d'iniquité" !... Il participa à la bataille de Brignais en 1362, puis à la prise d'Anse que<br /> j'avais évoquée : ce que point ne savais est qu'il occupa la ville d'Anse pendant presque 1 an !... Vint-il, pendant cette période, saccager le Dauphiné si proche ?... j'aurais aimé le savoir.<br /> Point ne l'ai su dans ce livre sur lui, ni dans d'autres sur le Dauphiné...<br /> ... En fait, Seguin de Badefols le routier ne fut pas seigneur de Badefols, car il était un "puîné" (un autre de ses frères, plus âgé, Gaston de Badefols, dit Toinet, était routier aussi) Mais,<br /> comme l'a écrit l'historien que j'ai lu : des châteaux, il en eut assez dans sa vie, un peu partout dans le royaume !<br /> <br /> Pour finir, une phrase de Froissart au sujet du château lui-même: il parle d'une citadelle assise "sur une montanhe de roc et sur la reviere de Dordoigne, et ne y a que une entrée et venue du<br /> cousté de la terre, et est en beau lieu" : c'est ce que vous nous avez montré si joliment...
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L
<br /> <br />   Je suis en accord avec la phrase de Froissart, depuis le bas, la construction parait inaccessible, indestructible. J'ai toujours le petit regret de n'avoir pas pu entrer et visiter les<br /> ruines de cette énigmatique forteresse.<br /> <br /> <br /> <br />