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24 juin 2006 6 24 /06 /juin /2006 23:50

 

 

 

    Dans les gorges du Tarn, sur la rive gauche en amont de Sainte Enimie (voir cette autre légende), un curieux château offre aux touristes sa ruine fantomatique sur un rocher presque inaccessible.

   Evidemment sa situation lui vaut une légende qui se raconte encore avec le sourire aux lèvres des femmes, et avec les yeux envieux des hommes qui l'entendent.

 La légende se nomme :

 

 

 

Le seigneur du château de Castelbouc

 

 

 

 

   " Il était une fois un......Cette histoire s'est déroulée au 13ème siècle dans l'actuel département de la Lozère. A cette époque Roi, évêques, barons, seigneurs, gueux, serfs et larrons étaient tous partis à la Croisade.

   Lorsqu'on vint chercher Raymond, Seigneur de notre château (dont le nom s'est perdu avec les années), pour combattre en terre Sainte, il cria du haut de sa puissante tour :

      * " Je reste "

      - " Mais pourquoi seigneur, tout le monde est en croisade ? "

      * " Le haubert m'étouffe, et le casque m'assomme, " 

      - " Mais seigneur, nous....... "

      * " Partez je ne suis point fait pour porter armes ou armures mais plutôt pour chanter des vers. " affirma t il vivement en s'enfermant dans sa forteresse.

 

   Il est vrai que Raymond semblait être un troubadour, et non un guerrier.

   Le temps passa et la honte le prit. La honte d'être inutile, et aussi d'être seul dans son château ainsi qu'un ours dans sa tanière. Et puis avec le printemps, "le coeur" débordait de sève.

   Un matin, il descendit au village et là, découvrit que la vie était belle, et les femmes encore plus !
   Les paysannes voyant leur Seigneur approcher, l'entourèrent et dirent :

   - " Ah, que tristes nous sommes, nous, femmes et filles...." 

   * " Mais pourquoi diantre ? " suffoqua notre Raymond.

   - "... Sans nos galants, sans nos époux, et pire....... sans des hommes, que mornes sont nos jours, que longues sont nos nuits ! "
   * " heu...oui....enfin..." fit cet homme trop seul. A ces mots, le coeur du seigneur mollit comme la cire au soleil,

    - " Vous êtes notre Seigneur..... Aidez nous...." 

   * " Il me semble connaître le remède à vos maux et je vous consolerais toutes si le Ciel m'aide...". affirma Raymond en regardant toutes ces belles chairs bronzées par le soleil de printemps.

   Et le château devint un lieu de 'pèlerinage' pour toutes les femmes tristes ou en mal d'amour.

  Mais un jour, une vieille femme (Sorcière était elle ?) lui tint ces propos :

    + " Cela finira mal. A l'user de la sorte on crève l'animal. " 
   - " Vieille, à peine le festin commencé, tu voudrais que je lève la table ? " répondit Raymond toujours aussi "poète".

 

       Et Raymond repartit consoler le coeur des malheureuses.

  Mais les meilleures choses sont de peu de durée.

      Chaque femme croqua jusqu'au dernier lambeau du festin qu'on leur donnait.

  Pauvre Seigneur qui donnait toutes ses flammes. Un soir, comme un feu sans entretien, il s'éteint  et ......il rendit l'âme......... mais à qui ?
    Le prêtre du village ne voulut pas bénir ce seigneur pécheur. Les cendres de cet ancien feu furent mises en terre sans cérémonie.

  On ne sait si son âme avait été donnée au diable, ou si les visions de certaines femmes étaient troublées par leurs pleurs mais......... toutes ont prétendu que le lendemain, un animal étrange velu, cornu, et couleur de peau s'envolait derrière le roc.

   Certaines affirmaient que c'était un grand bouc qui poussait des bêlements infâmes en regardant vers le village. La vieille ajouta en se signant : bééééé

 

       + " C'est l'âme de Sieur Raymond. "
 

    Depuis ce triste jour, on peut entendre parfois, les nuits de lune noire, aux sommets des ruines, un bêlement plaintif suivi d'étranges murmures de femmes.

  Les plus hardits dans les propos affirment qu'un bouc vole en tournant autour du château...... Et c'est depuis que ce lieu est nommé : Castelbouc "

 Un tel château si curieusement perché, ne pouvait qu'engendrer une légende.

   Vous me connaissez un peu maintenant, vous avez deviné que je me suis rendu à Castelbouc pour voir............ la ruine bien sur......  que la ruine.......

   Et j'avoue que je me suis attardé un peu, les pieds dans l'eau, pour voir si .... la gente féminine de l'endroit avait toujours ...... leurs hommes en croisades.

 

   Je vais vous avouer....(approchez vous)...... qu'au bout de 5 minutes....... j'ai vu............ arriver..........  clic  .......  c'est la 'vérité vraie'...... j'ai vraiment vu cela !

 

Qu'en conclure ?

 


* Dans une autre région, ce n'est pas un Bouc qui vole mais...... une vache. 😮

* Venez lire la légende du  Volo Biou .

 

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commentaires

P
Qu’en conclure, vénérable Chevalier ? (souvenez-vous que 800 ans vous avez !)<br /> … En conclure que même si vous vous étiez transformé en Raymond, visitant les ruines de Castelbouc, me semble qu’il vous faudrait en rabattre un tant… vu votre grand âge !!!… <br /> (ref. à un com. sur votre « réincarnation » à notre époque !).
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L
* Il est vrai qu'avec mes 800 ans, moins fringuant je suis dans la "souplesse et résistance" aux assauts.<br /> * Mais, avec les produits magiques du 21ème siècle (et la robotique), il est possible que je contente encore quelques damoiselles de cette province.....Peut être !... Hihihi
M
<br /> Rebonjour Chevalier,<br /> Je vois que ma poétesse de soeur est passée avant moi !!<br /> Ton verre (d'eau) t'attend !!!<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br />   Je ne viendrais vous porter mes hommages que lorsque j'aurais écrit à la plume d'oie (sur mon blog) un article sur le château (ruiné certes) de Castelbouc que j'ai visité<br /> il y a quelques années.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Palsambleu, Chevalier ! Si vous osez venir nous défier sur nos Terres, c'est du champagne que nous vous servirons !<br /> Vous pourrez même emporter une pierre du Chateau ...si les vipères vous ont à la bonne (ah !ah ! ah !)<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Avec mon armure, je ne crains point les dents des serviteurs du diable. Mais il reste si peu de pierres sur le château que je vais les emporter uniquement avec mon Appareil photo ;)<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Bonjour Chevalier Dauphinois,<br /> Et oui, me revoilà. A Castelbouc c'est chez moi et c'est d'ailleurs de là que j'écris ce com. (tu as bien le bonjour de Raymond dont j'ai certainement des gènes puisqu'une branche de ma famille est<br /> Castelbounelle).<br /> Les caprices de la vie m'ont amenée à y résider d'une manière permanente de 2007 à 2009. J'étais donc "la gardienne des clés" de ce village qui ne reprend véritablement vie qu'avec l'arrivée des<br /> beaux jours. Mais bon sang ! qu'est-ce qu'on est bien à CASTEOLBOUC !! et les vipères n'ont jamais tué personne !!!<br /> Et c'est à cause de cette dernière phrase - tu sais .. clic - que je n'avais pas laissé de commentaire à l'époque, partagée entre des sentiments contradictoires.<br /> Et c'est ici aussi que ma soeur (pas celle qui était au Pérou avec moi) a écrit ça :<br /> http://wakantanka27.over-blog.com/article-17728906.html<br /> Le monde d'overblog est décidemment petit !!<br /> Bienvenue à CASTELBOUC<br /> Cordialement<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Le monde du web est petit et celui d'Over-Blog l'est encore plus !<br /> <br /> <br />   Comme je suis jaloux qui tu côtoies "vipères et fantôme du seigneur". Si mon Dauphiné n'était pas si loin, je viendrais de suite me faire offrir un verre (d'eau bien sur) en ta<br /> compagnie ;)<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> J'ai pas pigé, le truc de la couleuvre -.-'<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Mais le serpent est un envoyé du diable... Ce lieu est diaboliquement vivant !<br /> <br /> <br /> <br />