Translation

 

Select your language below

 
 

 

 

Recherche Dans Ce Site Web

19 novembre 2022 6 19 /11 /novembre /2022 08:50

 

 

Département :   01 - Ain

 

 

 

 

Diantre !.... Une ile flottante

Le bourg :

Situation  (--> le voir sur une carte)

  La commune de Le Plantay est située à 40km au Sud-Est de Macon, à 25km au Sud-Ouest de Bourg en Bresse et à 5km au Nord-Est de Villars les Dombes.

 

  Coordonnées du château :

46° 01' 17" N 05° 04' 54" E
 46.021433°  5.081735°

 

 

 

 

 

 

Le château :

L'extérieur :

Nous pataugeons dans la gadoue 🎶

* Après avoir visité le château de Bouligneux, mon autoritaire destrier m'emporte vers l'Est.

* Ne sachant où il va, je somnole. 😴

* Soudain, j'entends ses sabots tapoter de la terre humide.

Osera-t-il me déposer dans la boue ?

 

Sa rondeur est cachée par un cube !

 

Il est parfait

* Mon palefroi piétine car il a vu une construction qu'il pressent médiévale.

* Je vais vous dire un secret : "C'est grâce à mon Pégase 🐎 que ce blog existe. Seul je ne trouverai aucun site castral."

* C'est donc à pied que j'avance dans l'herbe humide vers cette rougeoyante construction.

* Etant en terre Savoyarde, mon ennemi médiéval, je me dois d'être vigilant car le sol meuble possède peut être des trous-de-loup.

 

 

Précision architecturale

* La Dombes (parfois nommée par erreur : Les Dombes) est une curiosité territoriale d'origine moranique.

* En cette terre d'eau, les pierres d'édification sont rares. Les importer coûte cher.

* Dès le début du Moyen Âge, pour construire des habitations, la brique est utilisée.

* Il n'est donc pas étonnant de voir des bâtiments défensifs, des maisons fortes, des remparts (voir exemple) ou des châteaux colorés de rouge.

* La fabrication de briques de terre cuite épaisses (appelées également carrons dans les Alpes) est facile et rapide.

* La brique résiste aux chocs et au gel, même sans enduit. 

 

 

Que pensez vous du mariage : Angles et rondeur ?

 

 

Rapide analyse carrée

* Le premier bâtiment (le plus en avant) est une construction basse, anguleuse et talutée.

* Je crois distinguer 2 niveaux.

* Sur plusieurs faces, je vois des archères transformées en arquebusières. Elles sont réalisées en pierres calcaires.

* Curieusement je ne vois pas de rempart. Je pressens une destruction totale des murs de protection avancée.

 

 

Mes grandes mains ne rêvent que de t'enlacer !

Rapide analyse rondouillarde

* Ceux qui me connaissent un peu savent que le Rodrigue que je suis n'a d'yeux 🤩 que pour cette ronde Chimène.

* Le gros donjon cylindrique a une hauteur de 20 mètres.

* Son diamètre le rend habitable, bien que je ne sois pas certain que ce fut sa fonction première.

* D'étroites fentes verticales et défensives apparaissent sur la hauteur.

* L'avant dernier niveau possède plusieurs fenêtres avec parfois un meneau horizontal

* Presque tous les encadrements sont réalisés en pierre calcaire.

* Au dernier niveau, le chemin de ronde possède les classiques et efficaces mâchicoulis.

* Cette salle défensive est couverte de tuiles creuses.

 

 

 

L'intérieur :

* La propriété privée n'est pas visitable.

* Triste je suis car je ne pourrais point monter l'escalier de 62 marches donnant accès aux quatre étages.

* Je tourne les talons pour rejoindre l'étalon.

 

 

Le diaporama du château est ici - CLIC

 

 

 

 Histoire du château : 

* Vers 1270 (?), Louis Ier, seigneur de Beaujeu (voir liste) possède la seigneurie de Plantay suite à l'hommage du seigneur de Thoire-Villars (voir liste).

* En 1272, Josserand de Saint-Didier reçoit en fief les terres du Plantay.

* En 1302, le chevalier Hugues de Saint-Didier est seigneur du Plantay.

* En 1305, Humbert, sire de Thoire-Villars, inféode la seigneurie au chevalier Hugues du Plantay.

* Durant un siècle, la seigneurie est possession de la même famille.

* Au début du 14ème siècle, construction en carron de la puissante tour ronde.

* En 1402, Antoine du Plantay n'a pas d'héritier mâle. Son unique fille Claudine apporte la seigneurie en dot à un Savoyard : Guy III de la Palud, seigneur de Châtillon-la-Palud.

* Vers 1420 (à vérifier), après le décès de Guy III, Claudine épouse Jean du Saix, seigneur de Baneins, La seigneurie du Plantay change encore de famille.

* En 1436, Claudine décède. Jean du Saix administre seul la seigneurie et surtout "déshérite" le fils que Claudine eut de son premier mariage.

* En 1441, Jean de Saix donne la seigneurie du Plantay à sa fille Jeanne du Saix, femme d'Hugonin IV, seigneur de Chandée.

* En 1460, après l'attaque des troupes de Jean II, Duc de Bourbon (voir liste), le château du Plantay est partiellement incendié.

* En 1494, les 2 fils d'Hugonin IV vendent (ou louent ?) le site à Girard de Grillet, simple écuyer.

* A la fin du 15ème siècle, le château et les terres sont possession de Jean-Philibert de la Palud, Comte (voir titre de noblesse) de Varax (voir son château principal).

* Au 16ème siècle, la tour, seul bâtiment ayant survécu, est consolidée (à vérifier).

* En 1544, Claudine de Rye, veuve de Jean III de La Palu (ou Pallu ou Palud... plusieurs écrits sont possibles), cède la seigneurie au chevalier Jean de la Palud.

* En 1991, la tour et le bâtiment annexe sont classés aux Monuments Historiques.

* Au 21ème siècle, la découverte de l'extérieur est libre et gratuite depuis sentiers et chemins. La visite de la propriété privée est interdite.

 

 

L'immense immensité se couche devant moi !

 

  Vers Menu châteaux de l'Ain
Partager cet article

commentaires

P
L ’Histoire du lieu vous sauve aujourd’hui,<br /> E h oui, même en territoire ennemi !<br /> <br /> P arce que je suis transportée très loin,<br /> L à où sont amis, aussi malandrins*<br /> A ssemblés comme dans récit magique !<br /> N ’ai-je trop tenu compte, ici, des briques<br /> T ant présentes, car mon rêve éveillé<br /> A urait perdu de sa superbe ! (savez<br /> Y faire, oui, pour fort me contrarier !)<br /> <br /> A ssurément, place fut défendue.<br /> I l reste quelques guerriers attributs<br /> N e disant trop comment domaine fut…<br /> <br /> N e veux-je finir sans conter ce qui<br /> O ffert m’a – merci ! – belles rêveries :<br /> T out d’abord, sur Louis XI avec Beaujeu.**<br /> A i-je eu souvenir des très belliqueux,<br /> <br /> B atailleurs La Palud, Varax…*** Ils furent<br /> E nnemis de Mon Dauphiné, pour sûr !...<br /> N e puis-je me plaindre de ce voyage<br /> E n découvrant ces briques qui m’enragent !<br /> <br /> * disons plutôt : ennemis (le terme de malandrin était pour la rime !).<br /> ** dès qu’on parle des Beaujeu, Mon Louis le Onzième apparaît (puisque sa fille Anne fut Dame de Beaujeu), même si l’époque ne correspond mie !<br /> *** je les ai encontrés dans différents conflits entre Savoie et Dauphiné, à des époques différentes, et de lien en lien, cela m’a amenée à la bataille qui advint sur « mes terres » en 1430, avec, comme « héros », mon Routier préféré Rodrigue de Villandrando.
Répondre
L
* Ce château étant frontière (plus ou moins concrète) entre différents territoires, fut certainement l'enjeu de rivalité, d'envie, de jalousie.<br /> * Son architecture semble classique, mais je pressens qu'il fut LA marque d'une petite puissance.<br /> * La Dombes est unique par ses étendues d'eau et par le rouge de ses constructions. L'ignorer c'est oublier une partie de Notre histoire ("Notre" en tant que Français mais aussi Dauphinois).<br /> * Et puis un peu de "rouge" change de la lassitude (hihihihihi) des grises pierres.