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1 août 2016 1 01 /08 /août /2016 06:15

 

 

La découverte de l'extérieur est ici

 

 

 

La salle des Gens d'armes de la Conciergerie

L'intérieur :

La conciergerie

* La salle des Gens d'armes de la Conciergerie a été construite en 1302, sous Philippe-le-Bel (voir liste des rois).

* L'un des rares ensembles d'architecture civile gothique, elle est composée de quatre nefs (dont seulement deux visibles sur la photo).

* Elle était à l'époque éclairée latéralement par des baies géminées. Elle servait alors de réfectoire.

* Des escaliers en vis menaient à la Grand'Salle d'apparat du palais, située au premier étage. Les aménagements ultérieurs du palais l'ont fait disparaître.

* Quatre cheminées assuraient le chauffage de cette vaste pièce.

* Surélevée de quelques marches par rapport à la salle des Gens d'armes, la salle des Gardes est de la même époque.

* Elle ne comporte que deux travées et une ligne de trois grosses colonnes à chapiteaux sculptés. Elle donnait accès à la chambre du roi, reconvertie en salle de tribunal.

 

 

 

Le greffier note scrupuleusement les entrées et les sorties

Les salles révolutionnaires

* Nous sommes ici dans le couloir des prisonniers, là où ceux-ci pouvaient circuler à leur guise.

* Le greffier note scrupuleusement les entrées et les sorties (le plus souvent vers l'échafaud) des détenus et, un peu plus loin le bureau du concierge.

* Au temps du palais des rois de France, le concierge était un personnage important dont l'autorité administrative faisait loi.

* Le palais était truffé de boutiques de marchands et leur location dépendait du concierge qui en tirait des revenus substantiels.

* Le caractère lucratif de sa profession changea dès que les rois désertèrent le palais au 14ème siècle.

* La Révolution le ramena à un rôle de gestionnaire de la vie carcérale.

 

 

 

Le traitement des prisonniers

* Il y avait cependant plusieurs sortes de prisonniers à la Conciergerie :

- Les plus modestes – les pailleux – couchaient à même le sol sur la paille.

- Un cran au-dessus – les pistoliers – qui, pour quelques pistoles, pouvaient disposer d'un lit.

- Et enfin – les hôtes de marque – dont faisait naturellement partie la reine, Marie-Antoinette.

* On voit ici une reconstitution de sa cellule, après sa tentative d'évasion.

* La cellule était séparée en deux par un paravent.

* D'un côté, les gendarmes chargés de sa surveillance.

* De l'autre, la reine vêtue de noir qui disposait d'un lit, d'une modeste table et d'une chaise.

* Le concierge devait bien trouver une contrepartie dans ces différences de traitement*.

 

 

 

La tentative d'évasion de la reine

* Lors de son incarcération, Marie-Antoinette fut placée dans une cellule à proximité de la cour des Femmes. Le chevalier de Rougeville réussit à lui faire parvenir de l'argent pour soudoyer ses geôliers. Trompée par la bonhomie du gendarme Gilbert, la reine commit l'erreur de se confier à lui. Celui-ci fit part de ce projet au comité de sûreté générale.

* La réaction fut immédiate. Le Concierge Richard et son épouse furent immédiatement arrêtés et conduits à la prison de la Force. La reine fut, quant à elle, transférée le 11 septembre 1793 dans une cellule plus éloignée de l'entrée et exécutée le 16 octobre.

 

 

 

La cour des Femmes

La chapelle

* La chapelle des Girondins était une ancienne chapelle transformée en prison collective.

* Elle prit ce nom du fait que 21 députés y furent détenus et que, le soir de leur condamnation, ils aient attendu le jour en faisant bombance toute la nuit.

 

 

 

La cour des femmes

* La dernière vue de la Conciergerie est la cour des Femmes, entourée par les cachots des prisonnières.

* Les arcades du rez-de-chaussée recevaient les pailleuses.

* Les détenues pouvaient se promener en tournant autour de cette maigre pelouse.

* Seuls les arcades et le premier étage sont d'époque, les étages supérieurs font partie des aménagements du 19ème siècle.

 

 

 

Double rangée de poteaux et étrésillons en quart de cercle

La Sainte Chapelle

* Au sein d'une cour d'une cour, encombrée de surcroît de baraques provisoires et de voitures, l'extérieur de la Sainte-chapelle est malheureusement fort mal mis en valeur.

* Il s'agit cependant d'une merveille de l'art gothique, dont les minces piliers supportant les voûtes ne sont contrebutés que par des contreforts verticaux sans arcs boutant.

* Un véritable défi à la stabilité de l'ensemble.

* Sur la façade Nord-Ouest, une minuscule chapelle à rez-de-chaussée, surmontée d'un oratoire a été ajoutée par Louis XI à la fin du 15ème siècle.

* On distingue cependant bien les deux niveaux :

- Une chapelle basse

- Et la chapelle haute avec ses immenses vitraux.

 

 

 

Dans la chapelle basse

* On entre par la chapelle basse qui était réservée aux serviteurs du Palais.

* Toute la structure a reçu un décor polychrome inhabituel dans ces lieux réservés au culte. Il s'agit en fait d'une restauration du 19ème siècle.

* La double rangée de poteaux et les étrésillons en quart de cercle qui les relient permettent de rééquilibrer la poussée des voûtes ogivales surbaissées de la nef centrale.

 

 

 

Une lumière unique !

Dans la chapelle haute

* On monte à la chapelle haute par un escalier en vis. Les grandes verrières de 15 m de hauteur fournissent un éclairage étonnant. Mis en place au 13ème siècle, les vitraux sont les plus anciens de Paris.

* Pas moins de 1113 scènes sont ainsi réparties dans les 15 verrières couvrant l'histoire de l'Humanité, depuis la Genèse jusqu'à la résurrection du Christ, que l'on analyse par une lecture de gauche à droite et de bas en haut, verrière par verrière.

* Tout le vaisseau est entouré d'arcatures et de colonnes dont les chapiteaux sont ornés de motifs végétaux.

* Sur les douze poteaux principaux, sont adossés les statues des douze apôtres, chacun tenant une croix rituelle de consécration.

* Au fond de la chapelle, au-dessus de l'entrée, une grande rose symbolise l'Apocalypse. Au centre de celle-ci le Christ apparaît en gloire pour juger les vivants et les morts.

 

 

 

Les salles de l'actuel Palais de Justice

* Après avoir monté les marches de l'imposant escalier de la cour du Mai, on débouche dans la Galerie marchande.

* C'était sous l'Ancien-Régime un lieu très animé où se mêlaient huissiers et plaideurs auprès des boutiquiers en tout genre qui avaient pris place au Palais. Une galerie commerciale de l'époque en quelque sorte.

* Dans cette architecture classique de colonnes, pilastres et voûtes surbaissées, l'escalier de droite mène aux chambres de la Cour d'appel.

* Le couloir qui s'amorce au fond à gauche mène vers les chambres correctionnelles.

 

 

Vestibules

* Nous sommes ici dans le vestibule René Parodi, au cœur des chambres correctionnelles. Chacun y attend, en compagnie de son avocat que son affaire soit appelée.

* A l'extrémité Nord-Ouest du Palais, le vestibule de Harlay fait pendant à la Galerie marchande. De cette grande salle nue, on accède par l'escalier sur la droite à la Cour d'assises et, dans le fond, à la Cour de cassation.

 

Magnifique plafond à caissons

 

Anciens appartement de Louis IX

* Cette Première chambre civile, qui communique avec la salle des Pas-Perdus, a pris la place des anciens appartements de Louis IX au 13e siècle.

* Elle a été décorée d'un magnifique plafond à caissons sous Louis XII, miraculeusement épargné lors des évènements de la Commune.

* C'est ici que se tenait le Tribunal révolutionnaire de Fouquier-Tinville pendant la Terreur.

 

 

La salle des pas-perdus

* Nous sommes presque revenus à notre point de départ, puisque cette grande salle des Pas-Perdus communique avec la Galerie marchande.

* Au temps de Philippe-le-Bel, c'était une pièce gothique d'apparat – la Grand-Salle – à l'aplomb de la salle des Gens d'Armes que nous avons vue à la Conciergerie.

* Démolie à deux reprises, elle a été reconstruite après la Commune dans ce style néo-classique, tout en conservant ses deux "nefs" (Balzac la surnommait la "cathédrale de la chicane") dont une seule apparaît sur cette photo.

* C'est la salle la plus connue du Palais et son centre d'animation.

 

 

Salle des Pas-Perdus

 

 

C'est la fin

* Nous terminons cette visite en regagnant le boulevard du Palais par ce monumental escalier Louis XVI, bâti par Antoine.

 

 

Le diaporama du Palais de Justice est ici - CLIC

 

 

 

Histoire succincte  du Palais de Justice :

* Dès l'occupation romaine, le site de l'actuel Palais de Justice estle siège du gouvernement administratif et militaire du pays.

* Au 5ème siècle, les rois Mérovingiens (voir liste) s'installent au château.

* Au 9ème siècle, les rois Carolingiens s'y installent. 

* Au 13ème siècle, Louis IX le Saint, habite dans ce qui est aujourd'hui la Première Chambre Civile et fait édifier la Sainte-Chapelle. Il rend la justice dans la cour du palais.

* A la fin du 13ème siècle, Philippe-le-Bel fait construire les bâtiments de la Conciergerie.

* Au 14ème siècle, aux heures les plus noires de la guerre de Cent-Ans, les émeutiers parisiens assassinent, sous les yeux du Dauphin (voir titre de Noblesse) Charles (le futur Charles V), ses conseillers.

* En 1364, devenu roi, Charles V quitte son palais où il ne garde que de trop mauvais souvenirs et s'installe dans l'hôtel Saint-Paul, ou dans la citadelle du Louvre et encore au château de Vincennes.

* En cette fin de 14ème siècle, pour faire comme le Roi Louis IX (ou en hommage), Charles V décide que le vieux Palais du Roi deviendra le Palais du Parlement et, simultanément la Cour suprême de justice.

* Vers 1790, la Révolution bouleverse les dispositions Royales. Ces bâtiments accueillent les nouveaux tribunaux, le vieil édifice prend alors le nom de Palais de Justice.

En 1840, la restauration des lieux est entreprise et se poursuita pendant 70 ans pour les rendre compatibles avec leur nouvelle destination.

* Au 20ème siècle, les diverses instances éclatant dans ce palais devient obsolète, il est aujourd'hui de nouveau question de le réorganiser en éloignant certaines juridictions.

* Au 21ème siècle, la découverte de l'extérieur est libre et gratuite. La visite de certaines salles est payante.

 

 

12 siècles de construction se mirent dans la Seine !

 

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commentaires

P
P our sûr, belle est suite de la visite*<br /> A cela près : des visions « parasites »<br /> L aissent esprit insatisfait. Pourtant<br /> A i-je aimé certaines des salles d’antan<br /> I nvitant à voyage dans Moyen-Âge.<br /> S ilhouettes de puissants personnages<br /> <br /> D éfiler ai-je cru voir.** Le passé<br /> E st de suite à mon esprit remonté.<br /> <br /> J ‘ai rêvé… et c’est cela qui m’importe.<br /> U n décor de jadis qui me transporte<br /> S iècles avant au mitan de l’Histoire<br /> T ouche mon cœur et sait donc m’émouvoir.<br /> I mpossible de n’apprécier les belles<br /> C heminées, ou plafonds voûtés. Chapelle*** <br /> E st si grandiose par tous les vitraux<br /> <br /> P ortés par colonnes et murs tant hauts !<br /> A ussi, de symboles est-elle chargée <br /> R envoyant à anciennes royautés.<br /> I ncursion d’un passé récent n’est mie<br /> S ans provoquer moult de mélancolie.<br /> <br /> N éanmoins, ai-je eu là contentement.<br /> O cculté ai-je tous les bâtiments<br /> T rop remaniés dans leur architecture.<br /> A insi, m’ont tout de même parlé ces murs<br /> <br /> P arvenus jusqu’à nous. J’ai « dégusté »<br /> S i longue histoire qui nous fut contée.<br /> <br /> * réf à la dernière phrase de mon écrit dans l’article sur l’extérieur du palais de justice.<br /> ** bien que les salles n’aient pas été « fréquentées » par eux (salle des gens d’armes, des gardes), mais tant pis, j’y ai vu, en songe, des rois les traverser !<br /> *** la Sainte Chapelle.
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L
* Les entrailles, certes assez vides de mobiliers, sont pourtant vivantes, elles sentent l'histoire.<br /> * Quel plaisir d'avoir gardé ce patrimoine ayant vu et reçu tant de personnages importants !