Le château :
L'intérieur :
Le châtelet d'entrée
* Le pont-levis étant baissé (il est vrai qu'il n'existe plus, mais laissez moi le plaisir d'y croire), j'enjambe le fossé pour me retrouver devant une herse (à nouveau mon imaginaire est plus fertile que la réalité puisque seul le rainurage prouve mon délire).
* Au plafond du tunnel d'entrée, il me semble voir un assommoir (voir vocabulaire). Lentement je franchis le seuil pour admirer de chaque coté des archères cruciformes défendant le fossé et la courtine.
Trois curiosités dans le châtelet d'entrée
1 - La poterne est pour moi une curiosité. En général, elle est située à l'opposé de l'entrée principale.
Était ce pour attaquer les assaillants proche du mur ?
C'est un exemple vu dans "Le Seigneur de Anneaux"
2 - Une empreinte dans le mur. Ce devait être pour un verrou, mais :
Était ce une porte pour la poterne ou un deuxième vantail ?
3 - Des rails traversant l'entrée. Il y a bien longtemps, un guide dans un autre château avait affirmé que cela empêchait un chariot de se mettre (volontairement ou pas) en travers de l'entrée bloquant ainsi le passage.
Avez vous une autre hypothèse ?
La théorie d'une canalisation pour les eaux de pluie me semble peu adaptée, surtout que ces "rigoles" se situent de chaque coté.
Était ce la conséquence de l'expression : "Mettre des bâtons dans les roues" ?
C'est plein de vide !
* En entrant, je suis émerveillé !
* Derrière votre écran, je vous sens déçu.
* Je subodore que cette vision représente pour vous le néant, la minimale ruine.
Que nenni !
* De magnifiques merveilles s'affichent aux yeux de ceux qui ressentent les vieilles pierres et aussi qui savent regarder.
* Par exemple :
- Au sol, les traces de nombreux bâtiments.
- Sur le mur, les traces des étages, des ouvertures de passage, des systèmes défensifs
Analyse du coté Nord-Ouest
* Extérieurement, la façade Nord-Ouest comporte de nombreuses latrines.
* L'accès à ces encorbellements de confort se retrouve donc sur la façade interne.
* Ce sont les grandes ouvertures verticales (porte ?).
* De nombreux corbeaux et consoles animent la façade.
* Même si je suppose qu'il y a 5 siècles, ces pierres étaient décorées, elles ne sont point là uniquement pour moi.
* Ce sont évidemment les supports des poutres des plafonds.
* Au bout de ce long mur (coté gauche) une imposante construction d'angle m'impressionne.
* Je vous l'ai déjà montrée, c'est la tour polygonale avec ses canonnières.
* De plus, cette tour possède un curieux aménagement dont je vous révèle l'indice.
Avez vous identifié la fonction de cette curiosité ?
* Cette tour renferme un pigeonnier. Au moyen âge, la viande était un met de seigneur.
* De plus, les oiseaux (proche du ciel donc de Dieu ?) cuisinés étaient plus appréciés que les animaux marchant.
* De retour sur la façade (pour me rendre sur l'autre angle) je remarque au sommet les vestiges du chemin de ronde avec les nombreuses ouvertures de tir.
* A la base du mur, les archères cruciformes avec un large ébrasement (voir vocabulaire) servent de "pot de fleur".
* Ce n'est point du à une élégante princesse ayant vécu en ce lieu.
* Les plafonds, toits et murs s'étant écroulés, le sol s'est élevé et la terre a remplacé les gravas.
La courtine coté châtelet d'entrée
* Cette courtine montre une architecture différente :
- De nombreuses archères semi-enterrées trouent la paroi.
* Question :
Au Centre, est ce une archère ?
* En voyant l'inclinaison de la partie basse de cette ouverture verticale puis sa position en hauteur par rapport aux archères, je subodore que cette fente fut un puits de lumière.
* Plus loin à gauche, je me rends pour découvrir un détail architectural de la tour d'angle.
* En voyant les archères droites, je pressens qu'elle n'eut qu'une fonction défensive.
* Dans l'autre angle (coté droit), bien qu'elle soit beaucoup plus abîmée, la tour ressemble à sa consœur.
* Sur le chemin de ronde, les vestiges d'un pan de mur m'informe que des arquebusières et armes à feu ont défendu le château.
C'est la fin
* Avant de quitter cette magnifique ruine, j'analyse une dernière fois la tour-porte.
* Elle semble composée :
- D'un rez de chaussée,
- D'un étage éclairé par un puits de lumière (salle d'arme ?),
- D'un autre étage avec une belle fenêtre (salle de repos ?),
- D'une salle borgne bien que des archères apparaissent à l'extérieur,
- D'une plateforme crénelée.
Le diaporama du château est ici - CLIC
Histoire du château :
* Au 11ème siècle, construction probable d'un petit château.
* A la fin du 12ème siècle, la Guyenne devient Anglaise après le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec le futur roi Henri II.
* Au début du 14ème siècle, Edouard II, Roi d'Angleterre et Duc (voir titre de noblesse) d'Aquitaine, autorise Raymond Guilhem de Budos, neveu du pape Clément V, à aménager un château fortifié sur le site existant.
* En 1325, les modifications du château sont terminées.
* Au 14ème siècle, ce château aurait été la cible de diverses armées durant la Guerre de Cent Ans.
* En 1571, la famille Budos vend la seigneurie et le château à la famille La Roque.
* En cette fin de 18ème siècle, la seigneurie est toujours possession de la famille La Roque.
* Vers 1792, les Révolutionnaires s'emparent du château puis le vendent comme Bien National. Meubles, boiserie, plancher et toiture disparaissent.
* En 1830 et durant 10 ans, le château sert de carrière de pierres.
* En 1860, la ruine est achetée par un descendant de la famille La Roque.
* A la fin du 20ème siècle, une association de sauvegarde est créée.
* En 1988, la ruine est inscrite aux Monuments Historiques.
* Au 21ème siècle, la découverte de l'extérieur est libre et gratuite en respectant le vignoble. La visite de l'intérieur est possible en respectant cette propriété privée. Le risque de recevoir une pierre existe, soyez très prudents.
Vers Menu châteaux de la Gironde |