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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 07:30

 

 

Département  40 - LANDES

 

 

 

 

Voyez vous des systèmes défensifs ?

Le bourg :

Situation :   (--> le voir sur une carte)

    La commune de Lesperon est située à 40km à l'Ouest de Mont de Marsan (voir ses fortifications), à 30km au Nord de Dax (voir ses fortifications) et à 10km au Nord-Est de Castets.

 

  Coordonnées du bourg :

43° 58′ 16″ N 01° 05′ 32″ W
 43.9711°  -1.092222°

 

 

Toponymie :   (petite initiation)

   Lesperon tire son nom de "éperon". Ce bourg est situé sur un petit promontoire protégée par le ruisseau nommé : le Vignacq. 

 

 

 

 

L'église :

L'extérieur :

Pourquoi suis je venu dans ce bourg ?

* Il y a quelques années, j'avais lu une phrase :

"A Esperon, qui veut tirer à Navarre, faut prendre à main gauche et passer la Biscaye".

* Ne soyez pas effrayé, ceci n'est point une énigme de Nostradamus, ni un envoûtement diabolique.

* L'explication est rationnelle et médiévale bien sur.

* Au Moyen Âge, les pèlerins se rendant à Compostelle pouvaient bifurquer dans ce bourg pour passer soit par la Navarre puis Ronceveaux, soit par le Labourd.

 

 

La découverte

* Arrivée dans le bourg, je ne vois que le chevet de l'église.

* Certes, il possède de nombreux contreforts à larmiers mais cela ne constitue pas un système défensif.

Cette église a t elle été fortifiée ?

 

 

L'enquête commence

* En prenant un peu de recul, j'aperçois au loin un clocher massif.

* En regardant avec attention l'arrière du clocher, il me semble voir une porte (ouverture) avec des tuiles en partie supérieure.

La porte du clocher accédait elle à un chemin de ronde ?

Ou une salle de repli au dessus de la nef (aujourd'hui disparu) ?

 

Puissance, force, rusticité !

 

Curiosité sur le coté du clocher-tour

* En poursuivant ma recherche d'indice, je suis en admiration devant cette masse avec une verrue quadrangulaire.

* Je suppose que cette construction avancée est une tour-escalier avec des ouvertures de lumières.

* En regardant mieux, j'ai l'impression que ces carrés pouvaient servir de canonnières.

Avez vous remarquez la curiosité à gauche ?

* Il y a une bretèche qui ne protège rien en dessous  . Les aménagements des siècles ont peut être changer l'architecture de l'église. Deux indices me le prouvent :

1 - Sous la bretèche, un petit muret arasé n'est pas logique dans cet angle proche de la tour escalier

2 - Sur une autre façade, le récent parement extérieur est tombé laissant voir la pierre d'origine. L'ouverture sous la bretèche a peut être été cachée par les récentes modernisations esthétiques ?

 

 

La puissance du clocher-tour

* Évidemment, je suis en extase (le mot n'est pas assez fort) devant ce "Donjon".

Quelle majesté !

* Avec ses 2 contreforts d'angle et ses deux autres sur la façade, le clocher-tour n'a pas la grâce de ses congénères Gothiques mais il dégage une telle force qu'il fait mon admiration !

* Son asymétrie est surprenante (l'angle différent des 2 contreforts externe et la position à gauche de la porte. Même la bretèche est curieuse en s'appuyant sur un seul contrefort).

* Je ne me l'explique pas.

Avez vous une hypothèse ?

* Évidemment une bretèche défendant un toit est anachronique, mais ceci est du à la construction récente d'un porche avancé.

Religieux est mon silence en ce lieu

* D'autres curiosités architecturales prouvent des aménagements "récents".

* Par exemple, les nombreux corbeaux tristes de ne plus soutenir des hourds (voir vocabulaire).

 

 

L'intérieur :

* En franchissant le seuil de l'église, je sais que la visite du clocher-tour me sera impossible.

* L'entrée est gardée par une porte et une "dame" vêtue de blanc me prie de ne point pénétrer.

* Alors, j'erre lentement dans ce lieu de beauté aux couleurs chaudes, aux saints multiples, aux anges prieurs, aux colonnes décorées d'or et à l'autel où trône le vaillant Saint Georges terrassant le dragon.

 

 

Le diaporama de l'église est ici - CLIC

 

 

 

Histoire de l'église et du bourg :

* En 1273, un texte mentionne la présence d'un village : Arnoldus de Lesperon de Parrochia, in Borno, reconnaît devoir certaines redevances à Edouard Roi d'Angleterre et Duc (voir titre de noblesse) d'Aquitaine.

* En 1305, Amanieu d'Albret achète la paroisse de Lesperon puis fait construire un château (à vérifier).

* Mais durant le premier quart du 14ème siècle, le château devient un repaire de brigands rançonnant les passants et les pèlerins. Edouard II Roi d'Angleterre signale ce fait à Olivier Ingham, sénéchal de Gascogne.

* Au 14ème siècle, construction de l'église.

* Au 15ème siècle, construction du clocher-tour.

* En 1970, l'église est inscrite aux Monuments Historiques.

* Au 21ème siècle, la découverte de l'extérieur de l'église est libre et gratuite depuis la place du village. La visite du clocher et des fortifications est interdite.

 

 

Quelle beauté !

 

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commentaires

A
Je n’ai pu m’empêcher… Cet acrostiche me trottait dans la tête alors que j’écrivais le 1er… Et puis, point ne fallait-il tenter ni perturber une gente dame qui ne demandait qu’à être sérieuse ! Et puis encore : vous m’avez permis, dans l’une de vos réponses un jour, de me « lâcher », libérer, défouler … Voilà le résultat ici… en espérant qu’il vous fera sourire (mais je garde grand respect pour ce moutier, dans lequel je n’ai peut-être point assez remarqué le contraste, flagrant pourtant maintenant que vous me l’écrivez, entre cet intérieur si « doux », paisible et coloré, et cet extérieur – le clocher- si rustre)<br /> <br /> A priori cet article est sérieux…<br /> P ardieu ! vous n’y voyez mais que du feu !<br /> A notre Chevalier petits secrets<br /> R angés bien dans ses écrits, et il est<br /> T rès instructif laisser « traîner » souris,<br /> E ffleurer certains mots, je vous le dis !<br /> …<br /> <br /> L ‘était donc bel* et fringant* Chevalier<br /> E n route pour la visite d’un moutier.<br /> S ur chemin de saint Jacques de Compostelle<br /> P rophète nommé de Nostredame Michel<br /> E ncontra t-il… mais on s’en fiche un tant ! <br /> R ien à voir avec approche de Satan… <br /> O ui, ce dernier ici apparaissait <br /> N anti de friandises qu’il offrait.<br /> <br /> L a gourmandise de notre chevalier <br /> A fait que ces bonbons a acceptés. <br /> N ‘aurait-il jamais dû ! car contenaient <br /> D es hallucinogènes qui transformaient<br /> E n même temps que sa vue tous ses propos… <br /> S ur un lieu saint !… n’est-on dans un tripot ! <br /> <br /> G rand « déballage » vais-je donc là opérer.<br /> U n geste qui – j’ai honte - ne m’a coûté ! <br /> Y faut-il voir du Diable son empreinte ?<br /> E n suis-je ravie !… si, si ! ma joie n’est feinte :<br /> N e pourrais-je point divaguer, moi aussi ? <br /> N e demandé-je nulle permission ! Ici,<br /> E crirai-je, sans détour, ce qu’ai compris.<br /> <br /> P ar tous les saints existants, inventés,**<br /> O ncques ne pensais-je qu’un jour verrais voler -<br /> S ur le dos, qui plus est ! – corbeaux de pierre !<br /> T ristes, au départ, de n’être comme naguère<br /> <br /> S upporteurs de hourdage… Et puis je vais<br /> C ontinuer par une bretèche qui est<br /> R isée du Chevalier, car d’herbes folles <br /> I l nous dit qu’elle protège… ajoute même « lol » ! <br /> P uis d’une autre bretèche se rit encore, <br /> T rouvant qu’à gauche se colle t-elle un peu fort ! *** <br /> U ne broutille… si n’avait pu s’empêcher <br /> M édire sur fait qu’était là pour casser -<br /> <br /> N ‘y crois-je ! - ardoises du toit juste en-dessous… <br /> O uh, ouh ! Que c’est mesquin, pas beau du tout, <br /> T axer d’inutile - pire, de « mauvaise fille » -<br /> A dorable bretèche si gentille ! (<br /> <br /> B ien obligée ! puisque n’a plus le droit <br /> E crabouiller crâne de qui que ce soit !) <br /> N ’avez-vous point bouchon trop loin poussé, <br /> E t sur son dos bien trop de sucre cassé ?<br /> <br /> E videmment !… vous méritez l’enfer ! <br /> T ant plus que de saint Georges avez su faire, <br /> <br /> E n comparant son dragon à taureau, <br /> N i plus, ni moins, un petit rigolo :<br /> C omme l’extraordinaire avez tué !… <br /> O u « l’art » de notre esprit rêves effacer… <br /> R endez-vous compte !... Et tutoyer un saint : <br /> E n voilà manières, Chevalier !… m’enfin ! <br /> <br /> *… tant qu’à faire… !!! <br /> ** voir votre « sainte Cézame » ! (pour vos inventions, j’en prends… de la graine ! )<br /> *** alors, là, point ne vais-je m’embringuer à dire ce que je pense de telles considérations !
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L
* Diantre !... Que voila acrostiche qui change de mon ordinaire.<br /> * Il est vrai que point ordinaire fut ce lieu pour le Chevalier des Ruines.<br /> * Compostelle d'abord qui m'embrouille l'esprit.<br /> * Puis phrase de pèlerins qui me me fait confondre les point cardinaux.<br /> * Puis, les cardinaux qui m'ont montré les anges et des saints.<br /> * Et enfin un terrasseur de dragon qui trône trop fièrement sur la hauteur du mobilier.<br /> .<br /> * Trop cela fut pour un Dauphinois Chevalier qui était déjà impressionné par le clocher-donjon.<br /> .<br /> * Ma prose en a été bouleversée.<br /> * Et "MA" Dauphinoise me l'a magnifiquement fait remarquer.
A
L à, j’avoue que j’ai hésité un tant …<br /> E n effet, pouvais-je proser comme avant<br /> S ur ce moutier, ou m’attarder sur les<br /> P etites phrases qu’on lit, « surimprimées »,<br /> E t « divaguer » alors… Tentée je fus !<br /> R aison m’inspira plutôt retenue…<br /> O ncques ne lirez de « croustillants » écrits.<br /> N ‘ai-je succombé au Diable… surtout ici !… <br /> <br /> L ‘aspect de cette église est bien austère.<br /> A cela, pour ma part, ne puis-je guère<br /> N ourrir de ressentiment : ne me sied<br /> D écorum… Bien sûr m’aurait plu mirer<br /> E blouissantes défenses, mais j’aime à croire, <br /> S ans aucun mal, qu’antan étaient à voir <br /> <br /> G rand repli au-dessus de la nef et <br /> U n hourdage qui tour du clocher faisait. <br /> Y sont aujourd’hui corbeaux, ouverture <br /> E ncore visibles : n’est-ce point de bonne augure ? <br /> N ‘oublié-je point que bretèches ont été <br /> N ombreuses non pas, mais ont-elles su donner <br /> E vidente protection dans le passé,<br /> <br /> N eutralisant intrus qui par les huis <br /> O saient tenter investir le bâti… <br /> T out fut misé, dirait-on sur clocher,<br /> A moins qu’un refuge n’ait existé…<br /> <br /> B elle, en tout cas, fut cette découverte<br /> E mpreinte de force… Mais ne puis-je être diserte,<br /> N e m’en voudrez point, sur son intérieur :<br /> E urent grâce à mes yeux seules multiples couleurs. <br /> <br /> P ar saint Georges vais-je sans doute être terrassée <br /> S ur le champ ! … mais… terrasser n’est tuer !
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L
1 - En cette église, le clocher-donjon fut la raison de mon article. Il est si puissant que je me devais de le mettre en valeur.<br /> 2 - Puis les systèmes défensifs passifs sans utilité m'ont aussi intrigué et amusé.<br /> 3 - Mais c'est surtout le contracte entre l'extérieur et l'intérieur qui m'a surpris.