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18 septembre 2015 5 18 /09 /septembre /2015 06:30

 

 

 

Département 12 - AVEYRON

 

 

 

Un rempart entoure le domaine

 

 

Le bourg :

Situation :   (--> le voir sur une carte)

    La commune de Gabriac est située à 35km au Nord-Ouest de Millau (voir son beffroi), à 20km au Nord-Est de Rodez et à 10km à l'Est de Bozouls (voir son château).

 

  Coordonnées du château fort :

44° 27' 06" N 02° 46' 40" E
 44.451765°  2.777889°

 

 

 

 

 

Le château fort :

L'extérieur :

La découverte

* Mon merveilleux destrier, si sensible aux vieilles pierres, trotte sans précipitation depuis Gabriac en direction de l'Ouest.

* Il sait qu'à 1km, une merveille médiévale m'attend dans le village de Tholet.Le vieille tour défend la courtine d'un autre âge

* Son instinct est si pur qu'il se rend directement en bordure d'un rempart.

 

 

Le rempart

* Bien que les murs soient partiellement arasés m'empêchant de connaître l'intégralité des systèmes défensifs construits, de nombreux constatations sont possible :

- Les pierres sont pauvrement taillées et peu jointives.

- La faible épaisseur du mur n'en fait pas un rempart très solide contre les armes de jet.

- Sur la longueur, le mur du rempart possède de nombreuses ouvertures de tir.

- La tour d'angle comporte des bouches à feu avec un fort ébrasement  (voir vocabulaire) extérieur prouvant que le site a été modifié au 15ème siècle.

- Il existait 4 tours rondes aux angle et 2 autres sur la plus grande longueur. La vue satellite révèle ces détails.

- En amont du rempart, un fossé existait. Il se devine encore par endroit.

- Évidemment, un pont-levis défendait l'entrée. Cet ouvrage a été détruit avec le temps et l'absence d'entretien. 

 

 

Les canonnières

* Pour mieux ressenti ce rempart, je prends un peu de recul.

* Je constate que les canonnières sont aménagées sur 2 niveaux :

- Elles défendent les courtines en tir rasant (le plus meurtrier),

- Elles utilisent la hauteur pour tirer au loin.

 

 

Quel magnifique donjon !

La surprise !

* Mon attention était si prise par le rempart que je n'avais pas remarqué le haut donjon carré.

Pensez vous vraiment que je ne l'avais pas remarqué à mon arrivée ?

Menteur je serais ?

 

 

Le donjon

* Il semble posséder 4 étages sur rez-de-chaussée.

* En partie basse, les pierres de dimensions asymétriques semblent correctement posées. Le parement d'angle est fini sans être exceptionnel.

* Le parement des pierres en partie supérieure a souffert.

* Une face possède 2 belles fenêtres géminées à colonnette sur deux hauteurs.

* Curieusement, seule la fenêtre supérieure comporte un arc de décharge.

* La face opposée ne semble comporter qu'une belle fenêtre du 14ème siècle.

* Au sommet, la ceinture de corbeaux est magnifique.

* Deux arcs de pierres (sur 2 faces différentes) très gracieux sont les seules traces du mâchicoulis.

* Sous les corbeaux, une grande ouverture verticale me fait penser à des latrines.

* A droite d'une belle ouverture de lumière, une pierre m'interpelle.

Aviez vous déjà vu une telle archère ?

* En bas s'ouvre une porte amenant le visiteur au caveau (voir historique). 

 

 

Le corps de bâtiment

* A l'écart du donjon, une tour hexagonale du 15ème siècle apparaît.

* Ce n'est point une tour de défense médiévale mais la tour-escalier d'un bâtiment d'habitation construit au 18ème siècle.

 

 

 

L'intérieur :

* Hélas, la propriété privée n'est point visitable.

* Avant de retrouver mon destrier, je jette un dernier regard vers le donjon de Tholet.

* Maintenant, je suis prêt pour être emporté vers une autre ruine proche de Gabriac.

 

 

Le diaporama du château est ici - CLIC

 

 

 

Histoire du château fort :

* Au 11ème siècle, construction d'un château fortifié. Il appartient à une famille de Tholet.

* Au 13ème siècle, construction du donjon.

* Au 14ème siècle, le donjon est couronné de mâchicoulis. Des fenêtres de confort sont ouvertes sur 2 niveaux.

* Durant 6 siècles, le château change de propriétaires :

- Solages,

- Arjac-Solages,

- Grolée-Viriville-Montbreton de Peyre

* En 1568, le château est partiellement modifié pour plus de confort.

* En 1665, le château est attaqué puis pillé.

* En 1679, le château est vendu à Jean François de Bessuéjouls-Roquelaure.

* En 1748, Hugues Albanque achète le domaine.

* Au 18ème siècle, par manque d'entretien puis à cause d'un incendie, le château est très détruit.

* En 1764, dans le donjon, des consolidations et aménagements sont effectués. Une cheminée garde la trace de la date.

* En 1768, le château est possession de Marc Antoine de Gaujal, seigneur de la Blaquière.

* A la fin du 18ème siècle, durant la période Révolutionnaire, un représentant du district somme le fermier de Tholet de détruire les murs ruinés du château pour cause de sécurité "du peuple". Ce dernier n'exécute pas l'ordre par manque de moyen financier.

* Vers 1872, destruction volontaire des charpentes aux étages et de la galerie au sommet du donjon. Puis construction au rez de chaussée de la sépulture de Charles de Gaujal.

* Vers 1818, les héritiers de la famille de Gaujal tente de vendre le site, mais sans succès.

* Au 20ème siècle, le château est possession de la famille Souyri.

* Au 21ème siècle, la découverte de l'extérieur est libre et gratuite depuis la rue en respectant la propriété privée. La visite de l'intérieur est interdite.

 

 

La vieille tour surveille le jeune manoir

 

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commentaires

A
Je vous livre le lien que j’ai pu faire (encore une fois ! quelle chance en ce moment !) entre l’un des seigneurs de ce castel du Rouergue et notre Dauphiné, et la bataille qui se déroula sur « mes terres » en 1430 :<br /> <br /> … Imbert de Groslée était un seigneur Dauphinois, puisqu’il était seigneur de Viriville, Quirieu, Châteauvillain, Illens (Illens - près de chez moi, pas en Suisse ! - qui n’existe plus de nos jours, sauf par une chapelle qui est toujours nommée : « la chapelle d’Illens »).<br /> … Depuis 1428, il était sénéchal de Lyon, et capitaine de cette ville, et il fut maréchal du Dauphiné également.<br /> … A cette époque, il avait été envoyé auprès de « mon » Routier Rodrigue de Villandrando pour acheter son départ de la région de Lyon. (ce dernier était alors allé plus loin ravager le Vivarais, lorsqu’en 1430 ce fut Raoul de Gaucourt qui vint à lui pour faire appel à ses services en vue de la bataille qui se préparait sur « mes terres »).<br /> <br /> … L’un de ses descendants, à la 6e génération, fut Anthoine de Groslée qui épousa, en 1626, Marguerite de Solages, comtesse de Peyre et fille de François de Solages, seigneur de Tholet.<br /> … Le lien est bien lointain, mais il existe. Et c’est le principal, pour moi. A la fin du Moyen-Âge, certains seigneurs ou dames de ce castel eurent du sang Dauphinois dans leurs veines.<br /> … En revanche, ce seigneur de Groslée-Viriville… n’est pas un descendant des de Groslée « continuateurs » de la famille de Bressieux. C’est une autre branche, partant d’un frère d’un seigneur de Bressieux qui était un de Groslée-Mévouillon, si je ne me trompe pas.<br /> <br /> … Ce que je sais d’Imbert de Groslée provient de mes grimoires, mais il m’a fallu me référer à une généalogie, sur internet, pour arriver à trouver le lien entre le Rouergue et le Dauphiné.
Répondre
L
* Comment aurais je pu imaginer que cette construction du Rouergue ait pu être liée à Nostre Dauphiné.<br /> * Vais je conclure que les Dauphinois ont régné sur le Royaume et même sur le monde ?.....<br /> * Il n'y a qu'un pas que je vais oser faire !.... Bien que je ne sois pas chauvin bien sur.
A
C omment pourrais-je ici de marbre rester !<br /> A vec, déjà, un castel fort ruiné,<br /> S ans compter certaine ligne de l’historique*…<br /> T oute émue me voilà ! moment magique <br /> E ncore une fois, car vais-je pouvoir faire <br /> L ien entre cette contrée et puis « ma terre ».** <br /> <br /> D e plus, semble être de retour vraiment - <br /> E nfin ! – votre destrier tant charmant. <br /> <br /> T out cela, et vos images découpées, <br /> H eureuse me rend ! M’en faut-il peu, direz… <br /> O u beaucoup… car grand « labeur » j’imagine<br /> L oin avant, de vous, pour qu’inconnue ruine<br /> E clatante devienne pour nous autres lecteurs.<br /> T alent aussi de votre monture : a l’heur<br /> <br /> G ardé avoir son flair, repris raison ! <br /> A insi, ne se trompe t-il d’horizon…<br /> B ien sûr, du rempart ne reste que peu ;<br /> R emblayé fossé ; pont-levis : adieu !<br /> I l est pourtant de la prime défense<br /> A ucune tour qui tant fière s’avance. <br /> C ertes, a t-elle perdu consoeurs… quel dommage !<br /> <br /> A quatre, et même six, bien des ravages<br /> V eux-je croire qu’antan elles firent sur ennemis.<br /> E t si leurs défenses ne suffisaient mie <br /> Y pourvoyait donjon si haut dressé (<br /> R arement menterie si effrontée<br /> O n avait « entendue » ! Faites-en l’aveu :<br /> N ul doute qu’est donjon vu à quinze lieues !!!)… <br /> <br /> R udoyé ne l’a trop le cours du temps<br /> O ù l’appareillage est encore « fringant ». <br /> U tiles latrines, c’est vrai, ont disparu<br /> E t mâchicoulis entiers ne sont vus. <br /> R egrets, bien sûr, mais corbeaux sont atours, <br /> G arantie que posséda cette tour <br /> U ne couronne magnifique… Baies géminées<br /> E voquent confort, richesse dans le passé. <br /> <br /> N oblesse dans ce castel ai-je ressentie ;<br /> O deur d’austérité y plane aussi.<br /> T out cela donne une « ambiance » qui me sied<br /> A insi, bien que bâtis médiévaux n’aient <br /> <br /> P lus l’importance de jadis… Mais pour moi <br /> S i présents, qu’ici, eux-seuls mes yeux voient. <br /> <br /> * mentionnant les De Groslée-Viriville-Montbreton-de Peyre.<br /> ** « ma terre » signifiant le Dauphiné mais aussi plus précisément mon « sol natal » dans cette circonstance et en quelque sorte.
Répondre
L
* Heureux je suis de vous avoir contentée et surprise avec ce curieux castel.<br /> * Je me suis donné comme spécialité de montrer des sites médiévaux peu connus, peu décrits sur le web.<br /> * Avec Tholet, je rempli toutes les missions que je me suis fixées.<br /> * Ainsi, je déclenche chez vous une prose magnifique !<br /> * Les sites fortifiées un peu plus médiatiques apparaîtront en 2016, mais avec une autre approche j'espère.