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12 août 2007 7 12 /08 /août /2007 06:30

 

 

Département :  38 - ISÈRE

 

 

 

 

Sur sa colline, le Gollard surveille la vallée.

Le bourg :

Situation :  (--> le voir sur une carte)

    La petite commune de Chevrières est située à 2 km au Nord de Saint Marcellin, à 45 km à l'Ouest de Grenoble. Le "château" est posé sur la plus haute colline, proche d'une petite chapelle.

 

    Coordonnées de la maison forte :

45° 11' 32" N 05° 17' 08" E
 45.192303°  5.285624°

 

 

Toponymie : (--> petite initiation)

* Chevrières a tout simplement pris le diminutif de chèvre, élevage abondant il y a encore quelques "années".

 

 

 

 

La "maison forte" :

L'extérieur :

Il était une fois

* Cela se passe en l'an de grâce 2006, vers la fin décembre, lorsque les jours sont courts et le froid vif.

* Le chevalier (c'est moi) souhaitait vous faire découvrir un bâtiment médiéval Dauphinois.

* Hélas dans sa région, les quelques rares châteaux sont loin de sa masure.

* Et votre serviteur voulait faire une petite balade avec son destrier à pédales.

* Dans le territoire du fromage nommé Saint Marcellin, il y a de petites collines faciles à monter et des ruines bien reconstruites.

* Il n'en fallait pas plus pour vous faire découvrir mon terrain de chasse.... photo bien sur.

 

 

Qu'est ce ?

* Il est curieux de constater que dans certaines publications, le Gollard est cité en tant que château et dans d'autres c'est une "Maison Forte".

* Je vous laisse juger, car point de certitude de ma part.

 

 

L'arrivée

* Sur sa colline, le Gollard trône fièrement.

* Pour mieux apprécier l'architecture de ce "château" je monte la côte à pieds en poussant mon destrier à pédales (heu, en réalité, je n'ai pas pu gravir cette montée en vtt, mais chuuut, c'est un secret entre nous).

 

 

La découverte

* Le contraste est impressionnant.

* Ce "château" présente des murs épais, précédés de courtines rasées il est vrai, mais la façade que l'on voit en premier est très 'moderne'.

* Ce n'est pas une ruine comme je vous en montre souvent, mais une "maison forte" habitée au 21ème siècle.

 

 

Rapide analyse

* De face, la puissante construction révèle ses secrets.

* Elle est constituée :

- D'un rempart assez simple (de forme rectangulaire).

- D'un impressionnant porche d'entrée en plein cintre certainement précédé d'un pont levis.

- D'une tour flanque semi-hexagonale percée d'archères droites (voir vocabulaire).

- D'un logis renaissance avec fenêtres à meneaux très sobres.

* Les murs comportent encore les petites ouverture médiévales ou les puits de lumières.

* Curieusement, les trous de boulins n'ont pas été bouchés par l'actuel propriétaire.

Est ce un amoureux de constructions médiévales ?

 

 

C'est fini

* Ce bâtiment n'a pas le romantisme des ruines que je vous montre parfois, ni le coté guerrier de châteaux médiévaux, mais je souhaitais vous faire découvrir l'évolution architecturale sur 800 ans d'une petite "maison forte".

* Voici un exemple du contraste harmonieux des époques.

* Il me faut repartir, car l'hiver est rude sur ce plateau pourtant peu élevé.

 

 

Le diaporama de la maison forte est ici - CLIC

 

 

 

Histoire du château :

* Vers l'an 1000, il semble qu'une motte castrale soit aménagée (voir un exemple).

* Au 12ème siècle, le château en bois et en terre laisse place à une construction en pierres. C'est un petit "château" de surveillance de la vallée. Son seigneur est vassal des Dauphins (voir liste).

* En 1426, le roi de France Charles VII (voir liste) donne ce territoire à Jean de Poitiers (à vérifier).

* Au 16ème siècle, les terres appartiennent à Diane de Poitiers, favorite du roi de France Henri II (voir liste des rois).

* Vers 1560, Diane donne ce territoire à Jean de la Croix, avocat et président au parlement du Dauphiné.

* En 1790, les révolutionnaires regroupent les petits villages de la vallée et forment le village de Chevrières.

* Au 21ème siècle, la découverte de l'extérieur du "château" est libre et gratuite. Le site étant privé et habité, l'intérieur n'est pas visitable.

 

 

brrrr...

 

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commentaires

H
Bonjour, pour avoir parcouru les abords et intérieurs de ce qui était nommé le "château du Golard", je me souviens qu'il y avait des peintures murales étonnantes même pour l'enfant que j'étais<br /> alors,d'une cheminée monumentale et d'un escalier en colimaçon dans une tour.<br /> Depuis donc de nombreuses années, cette pièce de musée n'est plus accessible à la visite "sauvage" ou non et je vous comprends.<br /> Serait-il possible d'enrichir votre présentation de photos des ces trésors afin que faute d'y avoir accès, ils puissent être connus et reconnus de ceux qui visitent votre présentation. Et de photos<br /> du panorama imprenable de vos fenêtres sur la vallée et en toile de fond, le Vercors. En tout cas, à moi, personnellement cela me ferait plaisir, car j'ai fait longtemps le "pèlerinage" vers ces<br /> merveilles au terme d'une promenade sportive (aller au village depuis le lieu dit La Mathieu, que l'on voit très bien de chez vous, puis grimper et c'est raide du village au château!).<br /> J'espère que vous répondrez favorablement Messire à ma requête et vous souhaite bon séjour sur les cimes de Chevrières!<br /> J. Hérenger.
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A
Désolée... pour Guigues le Gras, c'est Guigues II, mais mon historien l'avait "répertorié" à partir du 1er Guigues de vers 996, il était donc le 4e Guigues, mais le 2e dans les Guigues qui prirent<br /> le titre de comte.
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L
<br /> <br />   Dans plusieurs provinces, j'ai rencontré cette curiosité des "numéros" aléatoire en fonction des historiens et des époques d'écriture. c'est un peu pour cela que je m'appuie sur mes<br /> tableaux de "Notables" par province.<br /> <br /> <br /> <br />
A
D'après un nouveau "livre magique" récemment acquis, Gollard serait un château, déjà cité dans le contrat de mariage de notre Dauphin Guigues IV (Guigues le Gras) avec Agnès de Barcelone en 1070 :<br /> il correspondrait à votre château en bois et terre sur sa motte, vers l'an Mil, donc, mais point n'ai pu savoir sa date exacte de construction.<br /> ... Dans ce même livre, quelques pages plus loin, ce château est inscrit dans la liste des châteaux attestés avant 1120 : ce serait le château en pierre que vous citez au XIIe siècle.<br /> ... j'y ai appris aussi que Jean de la Croix dont vous parlez, fut évêque de 1607 à 1619, et qu'il fut un fervent adversaire du "Tiers" à cette époque (comme Pierre Scarron d'ailleurs)<br /> ... Ce livre ne m'a révélé que ces 3 "secrets" sur Chevrières. (mais d'autres, sur d'autres châteaux du Dauphiné heureusement!)
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L
<br /> <br /> Diantre !.. Je ne pensais pas que cette maison forte ait pu être si connue. Pourtant, aucun panneau, peu de carte la révèle.<br /> <br /> <br />   Heureux je suis que mon article ait pu faire connaître cette construction si discrète.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Sans y connaître en ce domaine, ce serait pour moi l'exemple-type d'une maison forte, qui me sierait bien comme habitation d'ailleurs...<br /> Grâce à mes "livres magiques" et des documents "tombés du ciel" (grand merci encore au "faiseur de pluies de documents" !) j'ai rencontré quelques seigneurs de cette maison forte, dont aucun ne<br /> portait le nom de Gollard - mais le titre de seigneur de Chevrières - car, comme vous l'écrivez à un lecteur, point de seigneurs De Gollard en Dauphiné à ma connaissance non plus.<br /> ... En 1346, j'ai rencontré les soldats de Chevrières (je suppose donc qu'ils vivaient dans cette maison forte ou château de surveillance) lesquels faisaient partie des troupes mobilisables pour<br /> aller démolir la maison forte de la Marcousse (et d'autres également, d'après une sentence arbitrale d'Henri de Villards, lieutenant du Dauphin) Cette dernière ayant apparemment été édifiée par le<br /> seigneur de Châteauneuf-de-l'Albenc sans l'autorisation du Dauphin Humbert II.<br /> ... en 1376, je croisai Rodolphe de Chevrières, juge du Viennois et de la terre de la Tour du Pin. Je sais seulement que ce dut être un "drôle" de seigneur châtelain, parce qu'il y eut une<br /> information à son sujet où il est fait état de prévarications, de concussions et d'abus de pouvoir (information "classée sans suite" il semblerait...)<br /> ... et aux environs de 1484, j'ai croisé Damian de Rostaing, dit seigneur de Chevrières. Point n'en connais plus sur son existence.<br /> ... Par contre, puis-je juste dire au Seigneur de ces lieux que sa plume électronique a quelque peu dérapé en écrivant Charles VIII en 1426 : c'était son grand-père Charles VII, à cette date<br /> (Charles VIII étant "dans les choux" pour un bon petit moment encore)<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Diantre... Les chiffres Romains ne sont point mes amis, ils s'ammusent à se tromper sur mon blog.<br /> <br /> <br />   Les maisons forte, surtout si elles sont habitées, ne sont point ma passion, mais elles ont fait longtemps parti du paysage "bourgeois". Je me dois d'enmontrer quelques unes.<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> un château "Gollard" se situait aussi à Noduwez en Brabant wallon. Pouvez-vous me dire si des "de GOLLARD" seraient originaires du Brabant ????<br /> <br /> <br />
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L
<br />     Hélas non messire, je ne suis point assez féru en généalogie pour vous confirmer votre hypothèse. Par contre, il semble que le mot Gollard ou Golard ou Golart etc.." soit assez<br /> classique dans les zones de plateau vallonnée. Je n'en connais pas l'origine, mais il n'y a pas eu de seigneur célèbre en Dauphiné portant ce nom.<br />   D'ailleurs, ceci n'est point un château mais une maison forte.<br />   Si un jour j'ai connaissance d'une information, je me ferais un plaisir de vous la transmettre.<br /> <br /> <br />