Toi le touriste pressé, sais tu que tu marches sur l’œuvre du Diable ?
Pour nombre d'entre vous, le pont de Cahors au dessus du Lot se nomme : Valentré.
Mais pour ceux qui savent, pour certains écrivains comme le Docteur Henri Pélissié et Eugène Grangié, le pont fortifié de Cahors se nomme (sans le prononcer) : Le Pont du Diable.
Voici l'histoire vraie...... que personne ose conter.
En l'an de grâce 1306, les consuls de Cahors demandent la construction d'un pont défensif sur la rivière Lot au Sud-Ouest de la ville.
Voici le plan :
138 mètres de long,
6 arches,
3 tours défensives,
2 barbacanes
==> Un pont surhumain....... ou non humain !
Les travaux commencent en 1308. Le maitre d’œuvre ne sera payé qu'à l'achèvement complet du pont.
10 ans passent, le pont n'est pas terminé.
15 ans plus tard, la guerre avec les anglais menace, mais le pont n'est pas terminé.
20 ans encore plus tard, la terrible guerre entre les Rois de France et d'Angleterre (celle qui durera 100 ans) est là, aux portes, mais le pont n'est toujours pas terminé.
Les consuls sont mécontents, la population grogne.
Que faire ?
La seule solution est de pactiser avec Belzébuth, ce Grand Constructeur !
Évidemment Satan ne travaille pas gratuitement :
"Que veux tu en échange de ce travail ?" demande timidement le maitre d’œuvre.
"Ton âme.... bien sur" Hurle le Diable.
"Heu..... D'accord, mais promets moi que tu seras serviable jusqu'à la fin."
"Évidemment Le diable n'a qu'une parole".
En peu de temps, le pont est presque terminé. Il ne manque qu'une pierre.
Le maitre d’œuvre sachant que son âme sera donnée dans quelques heures, demande un dernier service au Diable.
"Ho toi, Grand Satan, m'accordes tu une ultime demande ?"
"Évidemment, puisque tel est notre pacte." Hurle le Diable.
"Ho toi, Grand Satan, prends ce crible et apporte de l'eau aux ouvriers."
Le Diable essaie une fois, deux fois, cent fois.......
....... il ne peut point amener de l'eau avec cet ustensile
Il peste, il râle, il hurle, il (la décence m'empêche d'écrire ce verbe).
"Ho toi, Grand Satan, tu n'as pas pu respecter ton pacte, point mon âme tu auras."
"Grrrr.... peut être, mais comme il manque une pierre au sommet de la tour centrale, tu ne seras pas payé par les consuls."
"Si tu oses mettre la dernière pierre, chaque soir, je reviendrai l'enlever.....gnaff."
En un battement d'aile, Satan disparu.
"Que faire ?"" se demande le maitre d’œuvre.
Personne ne sait qui eut l'idée, nul ne connait le nom de l'ouvrier, mais à l'emplacement vide, une pierre avec un Diablotin a été scellée.
Lorsque chaque soir Satan revient, il constate qu'un de ses sbires enlève la dernière pierre. Sans vérifier le subterfuge, il repart pensant avoir vaincu le maitre d’œuvre.
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