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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 08:33

 

 

 

Département 74 - HAUTE SAVOIE

 

 

Un Chevalier touriste est aussi un Castellolgue attentif

 

 

Le bourg :

Situation :   (--> le voir sur une carte)

  La commune de Cornier est située à 30km au Nord-Est d'Annecy, à 20km au Sud-Est de Genève et à 5km au Nord de La Roche sur Furon.

 

   Coordonnées du château :

46° 06' 13" N 06° 18' 05" E
 46.103719542°  6.301375329°

 

 

 

 

Le château :

L'extérieur :

La découverte

* Sur ma carte routière, un hameau au Nord de Cornier est nommé : Le Châtelet.

* Il y a souvent corrélation entre un patronyme et un site construit (voir toponymie).

* Je quémande à mon destrier de me diriger vers ce lieu.

* En arrivant, je vois sur la droite une réserve d'eau (était ce le vivier ?) et sur la gauche, une butte très boisée.

Reste-t-il un vestige construit dans cette dense végétation ?

 

 

Voyez vous les pierres du château ?

La montée dans l'enfer vert

* J'entre dans le petit bois.

* Au centre, il me semble discerner une colline. Il semblerait logique qu'un château ait été construit pour surveiller les plateaux et les vallées.

* La végétation est dense et les branches mortes très nombreuses.

* J'avance lentement car le sol est glissant, les pierres roulent sous mes chausses.

* Ces pierres ne semblent pas avoir été taillées. Leurs dimensions correspondent à un remblai. Mais je me méfie toujours de mon imagination fertile.

Vais je voir un magnifique mur ?

 

 

Est ce un indice ?

* Soudain, je rencontre un vestige de .... heu..... "mur".

* Après de nombreuses minutes d'observation et d'attention, j'ose affirmer que ces restes sont ceux du rempart extérieur.

* Bien que la végétation déforme la réalité construite, ce "mur" semble créer une rupture de terrain. Il contourne le sommet de la butte.

 

 

La ténacité du Chevalier

* La végétation est très dense en cette fin de printemps, je ne vois rien.

* Évidemment, point aveugle je suis. Je vois des feuilles vertes, des branches marron mais.... point de grises pierres construites.

* Pourtant, mon instinct me quémande de regarder dans cette direction.

 

 

Quelle magnifique paroi !

 

 

L'intérieur :

Le nirvana du castellologue amateur

* Soudain, les branches s'écartent et me laissent voir un haut mur.

* Il n'est pas assez haut pour posséder des systèmes défensifs comme crénelage ou mâchicoulis (voir vocabulaire).

* Le parement a disparu et laisse place au remblai.

* Je pressens que ce fut le logis.

 

 

Il y en a d'autres !

* Devant moi, presque flou, un mur me regarde.

* Surpris je suis de le voir cimenté.

* Après précaution, je le contourne.

 

 

Un fantôme de tour

* Au dessus du mur cimenté, une construction faite de remblai m'interpelle.

* La pierre est à nu mais les joints semblent avoir été cimentés.

* Je prends un peu de recul pour comprendre.

* Ce vestige ressemble à une tour.

Serait ce le donjon du château (voir historique) ?

* Soudain, je suis attiré par un détail à plusieurs mètres du sol.

Le voyez vous ?

* Il s'agit d'une ouverture. Je ne peux pas définir si la baie est une porte ou une fenêtre.

* J'opte pour la deuxième hypothèse.

* Heureux de ma découverte, je tente de voir au dessus des branches le panorama qu'offre toujours une ruine médiévale.

 

 

Le diaporama est visible ici - CLIC.

 

 

 

Histoire du château :

* Au début du 13ème siècle (à vérifier), la famille Faucigny (voir leur château principal) fait construire une fortification de base triangulaire pour montrer leur possession sur les terres de la basse Arve (rive gauche de la rivière).

* En 1260, Pierre II de Savoie, mari d'Agnes de Faucigny, entreprend la construction d'un puissant donjon rond dans le château primitif.

* En 1293, Béatrice de Faucigny cède le Châtelet du Crédoz au Comte (voir titre de noblesse) de Savoie Amédée V (voir liste).

* Au 14ème siècle, le site est défini comme poste avancé pour le stockage d'armes de jet (Basliste) et de préparation des troupes avant une attaque en terres des Comtes de Genêve. Les sièges des châteaux suivants ont été préparés à Credoz : Allinge, Monforchier, Beaufort, Ville le Grand et même Genève.

* En 1401, l'annexion du Genevois créant le Duché de Savoie rend inutile l'utilisation guerrière du château de Crédoz.

* Au début du 15ème siècle, le site est inféodé à la famille Viry.

* Au milieu du 15ème siècle, le site est inféodé à la famille Du Clos.

* Au début du 16ème siècle, le site est inféodé à la famille Marsant.

* Vers 1700, le Duc de Savoie Victor-Amédée II erige les terres de Crédoz en Marquisat.

* En 1843, la Marquise Henriette Graneri, qui avait épousé le Comte Joseph de Gerbaix, décède. Le site est légué à son neveu Charles Herbert de Gerbaix de Sonnaz.

* Au 21ème siècle, la découverte du site est possible en prenant garde aux pierres roulantes, aux arbres morts et à la végétation très glissante. Le risque de recevoir une pierre est important.

Rappel : Le site est une propriété privée qu'il faut respecter.

 

 

La vue est le cadeau de toutes les ruines médiévales

 

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commentaires

P
Revenue trop tard pour essayer de deviner le castel de ce jour…<br /> Mais ainsi, je n’aurai mie eu à me demander si j’allais vous maudire ou vous encenser ! (je pensais que le premier sentiment allait être le « bon »… Ouf ! ma plume va pouvoir glisser sur le papier sans « crisser » ni vous égratigner… bien que… votre armure vous protège de tout…).
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L
* Ce n'est point par hasard que mon pseudo est Chevalier et que mon Avatar est en armure..... Je suis prêt à affronter toutes sortes de griffure.... hihihi.<br /> * Si j'avais pris le pseudo de Gentilhomme avec un damoiseau en pourpoint à dentelle, il aurait fallu que tous mes articles soient lissés.<br /> * Là, j'avoue que je m'amuse mieux à proser avec ma "boite de conserve articulée".... hihihi
P
C omme il me fut moult aisé de rêver,<br /> H appée par noms dans l’historique cités !<br /> A ussi, bien sûr, par toutes vos images,<br /> T émoignage qu’était au Moyen-Âge <br /> E rigé en ce lieu guerrier castel <br /> L equel dut être de dimension fort belle.*<br /> E t donjon qu’avez pressenti mirant <br /> T races de tour, m’invita lors, antan,**<br /> <br /> D ans ce temps où Savoie et Dauphiné<br /> U saient leurs forces en combats acharnés.<br /> <br /> C roisé ai-je donc plusieurs de nos Dauphins,***<br /> R evu, en esprit, quel fut leur destin<br /> E ntrecoupant cel de leurs ennemis<br /> D ans unions qui ne les mirent à l’abri -*** <br /> O n aurait pu le supposer - des guerres.<br /> Z élés trop étaient ces seigneurs, naguère.<br /> <br /> C ontinuant ainsi divagations, Joinville****<br /> O ffrit à mes pensées une subtile<br /> R écréation faite d’écrits anciens.<br /> N e pouvais-je qu’y passer un moment bien !<br /> I maginé j’ai même cet homme poser (<br /> E tait-ce possible : nièce alla visiter*****)<br /> R egard sur le château… encore entier.<br /> <br /> S entinelle a été, aire de stockage,<br /> A ussi centre d’entraînement, « mariage »<br /> V alant posséder de nombreuses défenses,<br /> O n peut le penser. Alors leur présence<br /> I llumina, en songe, ces pans de murs « <br /> E corchés vifs », leur rendant fière allure.<br /> <br /> * peut-être pas les bâtiments eux-mêmes, mais l’étendue du domaine, pour avoir stocké des armes de jet, notamment (qui tiennent de la place, il me semble). A moins que je me fourvoie complètement.<br /> ** par le nom de Pierre II de Savoie, même si ce que j’ai imaginé ne fut point toujours de son époque, et même si ce castel ne « servit » point dans les guerres Delphino-Savoyardes.<br /> *** par l’intermédiaire de Beatrix de Faucigny, épouse de notre Dauphin Guigues VII.<br /> **** penser à un chroniqueur et à ses écrits (en vieux-françois, bien sûr) est plus plaisant que penser à tous les conflits Delphino-Savoyards faits de chevauchées, de sièges… de mort !<br /> NB : j’ai pensé à Jean de Joinville, car notre Dauphine Beatrix de Faucigny était sa nièce, (fille de sa demi-sœur Agnès de Faucigny) : quand les alliances font se recouper écrits (chroniqueurs) du Moyen-Âge et Histoire, je suis aux anges !… surtout si ce sont des recoupements avec nos seigneurs du Dauphiné !<br /> ***** dans l’un de ses grimoires, Joinville dit qu’il alla visiter sa nièce, alors, pourquoi ne lui aurait-elle mie montré ce castel du temps où il lui appartint ? (j’extrapole juste un tant…)
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L
* En rédigeant l'article, je pressentais que ce château perdu et très ruiné vous plairait....<br /> ...... Mais je suis agréablement surpris par votre enthousiasme.<br /> * Il est vrai que son histoire est peu banale et ses références à quelques "guerres" connues en notre histoire provinciale facilitent le rêve.<br /> * J’attends avec impatience votre prose sur le château du vendredi qui arrive... Petits indices : Dauphinois et "Attila".